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== Les origines ==
 
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« Quant à la mascarade de Binbin, elle datait de {{A|1808}}, mais ce n'avait jamais été qu'une imitation de la grotesque parade de Gayant qui figure encore tous les ans à la fête patronale d'une ville voisine (Douai). Binbin est le nom du dernier rejeton du [[Gayant de Douai]] ; c'était un poupon gigantesque formé d'une carcasse d'osier, haute d'une vingtaine de pieds, qu'on promenait dans la ville en plein jour. On dit que c'est aux musiciens de la garde nationale de Valenciennes que Binbin fut redevable du droit de cité dans cette ville, et que l'idée seule de ridiculiser les Douaisiens, dont ils croyaient avoir à se plaindre, à cause d'une prétendue injustice commise à leur égard dans la distribution des prix d'un concours de musique, avait seule donné naissance à cette première mascarade, dans laquelle on fesait aussi une quête au profit, des pauvres et des prisonniers.»
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« Quant à la mascarade de Binbin, elle datait de {{A|1808}}, mais ce n'avait jamais été qu'une imitation de la grotesque parade de Gayant qui figure encore tous les ans à la fête patronale d'une ville voisine (Douai). Binbin est le nom du dernier rejeton, 3ème fils, du [[Gayant de Douai]] et de Marie Cagenon; c'était un poupon gigantesque formé d'une carcasse d'osier, haute d'une vingtaine de pieds, qu'on promenait dans la ville en plein jour. On dit que c'est aux musiciens de la garde nationale de Valenciennes que Binbin fut redevable du droit de cité dans cette ville, et que l'idée seule de ridiculiser les Douaisiens, dont ils croyaient avoir à se plaindre, à cause d'une prétendue injustice commise à leur égard dans la distribution des prix d'un concours de musique, avait seule donné naissance à cette première mascarade, dans laquelle on fesait aussi une quête au profit, des pauvres et des prisonniers.»
  
 
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== La chanson de Binbin ==
 
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   Trint'tros ans sans v'nir m' éveiller.
 
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: Source : Michel Duwelz http://michel.duwelz.free.fr/Picard-rouchi/Fidit_biographie.htm
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* Michel Duwelz http://michel.duwelz.free.fr/Picard-rouchi/Fidit_biographie.htm
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[[Catégorie:Géant]]
 
[[Catégorie:Géant]]

Version actuelle en date du 1 avril 2024 à 10:40

Cortège de géants 1910 - arrivée de Binbin place d'Armes à Valenciennes.
Binbin et l'éléphant de mémoire (1989) Revue Valentiana Cliquez! (2000) n°25-26 p.208.
Nom  
Binbin
Représentation 
Mannequin d'osier habillé comme un bébé avec un énorme bourrelet sur la tếte
Date de création 
1817
Taille 
4m20
Poids 
200kg
Mobilité
porté par deux équipes de 8 hommes
Commune 
Valenciennes

Binbin est le géant de Valenciennes. Il fit sa première sortie le 18 février 1817 (d'après la «feuille d'Affiches»).


Les origines

« Quant à la mascarade de Binbin, elle datait de 1808, mais ce n'avait jamais été qu'une imitation de la grotesque parade de Gayant qui figure encore tous les ans à la fête patronale d'une ville voisine (Douai). Binbin est le nom du dernier rejeton, 3ème fils, du Gayant de Douai et de Marie Cagenon; c'était un poupon gigantesque formé d'une carcasse d'osier, haute d'une vingtaine de pieds, qu'on promenait dans la ville en plein jour. On dit que c'est aux musiciens de la garde nationale de Valenciennes que Binbin fut redevable du droit de cité dans cette ville, et que l'idée seule de ridiculiser les Douaisiens, dont ils croyaient avoir à se plaindre, à cause d'une prétendue injustice commise à leur égard dans la distribution des prix d'un concours de musique, avait seule donné naissance à cette première mascarade, dans laquelle on fesait aussi une quête au profit, des pauvres et des prisonniers.»

Archives historiques et littéraire du Nord de la France, et de Midi de la Belgique, Volume 2

La chanson de Binbin

Valenciennes-Binbin.jpg
Valenciennes-Chanson-Binbin.jpg


Binbin fait son entrée dans la chanson valenciennoise en 1893 grâce au poète Georges Fidit (1864-1926) !

(premier et dernier couplet)

 Awi, mes bonn's gins d'Valinciennes,
 Ej'sus Binbin, mé v'là r’vénu :
 J'sus contint qué d'mi on s’souvienne,
 V'là trint'tros ans qu'in n'm'a pas vu.
 J'vas vous conter, pou vous distraire,
 L'histoire d'mes tribulations ;
 Seul'mint n'vous mettez point à braire
 A ces trisses révélations. 
 …
 D'Norbent j'ai m'tiète, d'Debiève m'robe.
 In m'a coiffé d'un biau bourlet ;
 N’y a pus d' danger qu'in m' les dérobe,
 Car Cacheux m'a rindu m'n'hochet,
 Tous les Conseillers dé l'franqu'ville
 Ont promis dé n'pus m'oublier ;
 Dé n'pus m' laisser dormir tranquille :
 Trint'tros ans sans v'nir m' éveiller.
Sources :