Valenciennes 1914-1918

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Le 10 novembre 1918 le président Poincaré est reçu à Valenciennes.
Le 10 novembre 1918 le président Poincaré est reçu à Valenciennes. rue des Foulons.

Le 25 août 1914, les premiers soldats allemands, les Uhlans (Wikipédia), entrent dans Valenciennes. Beaucoup de valenciennois avaient quitté la ville avant l'arrivée des troupes allemandes.

Le maire Charles Tauchon, médecin et militaire durant la guerre de 1870, venu à valenciennes pour exercer son métier à la Compagnie des mines d'Anzin et élu maire en 1912, est une grande figure de la résistance contre l'ennemi.

Le 25 août 1914, il enjoint la population à rester calme, de ne pas quitter leurs demeures et d'éviter toutes violences contre l'envahisseur qui occasionneraient des désastres terribles pour leurs auteurs et la ville toute entière. Il sera déporté en Allemagne en juillet 1917 et ne sera pas rentré à temps pour accueillir le président Raymond Poincaré, en visite à Valenciennes le 10 novembre 1918.

Le major Von Mehring, commandant de la Place de Valenciennes, dans un affichage public le 27 septembre 1914, fait remarquer que des pires atrocités ont été commises envers des médecins et des soldats allemands (oreilles coupées, yeux arrachés, etc...) dans la ville d'Orchies et qu'en conséquence, il a fait détruire complètement la ville.

Le 22 décembre 1914, le commandant de la Place, le lieutenant colonel Priess, oblige la population à éclairer ses voitures avec des lanternes à la nuit tombée.

En mai 1915, le lycée de Jeunes Filles (maintenant lycée Watteau) et le collège Notre-Dame sont transformés en hôpitaux par les Allemands, gérés par la Croix Rouge Française, le personnel est remplacé. Ces hôpitaux accueillent les soldats blessés, qu'ils soient allemands, français ou anglais. À leurs décès, ils sont enterrés au cimetière Saint-Roch avec les honneurs militaires.

Le premier à être enterré ainsi sera un Français, Joseph Renault du 26ème Territorial. Le piquet d'honneur est composé de soldats allemands, le cercueil est couvert d'un drapeau tricolore, après l'office religieux, les soldats tirent trois salves devant sa tombe, leur chef dépose une couronne en prononçant ces mots : « Au nom du lieutenant colonel Kintzel, commandant de la Place, je dépose cette couronne sur la tombe d'un vaillant soldat français».

Marie Normand, belge d'origine, qui habitait 21, rue de Mons, suivra les cercueils 650 fois durant la guerre et ira entretenir les tombes.

400 prisonniers russes sont affectés à Valenciennes et à Saint-Saulve, dans des écoles réquisitionnées. Ils sont affamés, brimés et affectés à des travaux forcés comme la construction de voies ferrées. Leur porter secours est sévèrement puni.

Le 02 novembre 1918, la ville est libérée par les soldats canadiens, après une lutte acharnée au Mont-Houy (regarder cette vidéo).