Simon Le Boucq

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Histoire ecclésiasticque de la ville et comté de Valentienne

Le manuscrit autographe de l'Histoire ecclésiasticque de la ville et comté de Valentienne de Simon Leboucq est daté de 1650. Il compte 903 pages rehaussées par un beau frontispice et illustrées grâce à 52 dessins coloriés. Il fut confisqué à l'abbaye de Saint-Saulve durant la Révolution française et déposé à la Bibliothèque municipale de Valenciennes. Il constitue aujourd'hui, avec les gouaches des Albums de Croÿ, l'une des sources les plus précieuses pour retracer l'histoire des églises de Valenciennes.

Le manuscrit autographe de l'Histoire ecclésiasticque de la ville et comté de Valentienne de Simon Leboucq témoigne aussi de l’atmosphère intellectuelle qui règne au XVIIe siècle à Valenciennes : l’esprit de la Contre-Réforme y transparaît jusque dans l’écriture de l’histoire de la ville. Dévôt de la Vierge à qui il dédie son oeuvre, Simon Leboucq a exécuté son ouvrage « comme une oeuvre pie, qu’il devait à ses concitoyens » (A. Dinaux).

Issu d’une famille noble ruinée par les troubles calvinistes, Simon Leboucq (1591-1657) s’adonna au commerce du drap puis prit part aux affaires publiques, comme échevin ou prévôt à plusieurs reprises. Son veuvage précoce, sa position sociale, ses fonctions et ses alliances lui donnèrent tout loisir pour s’adonner à l’étude et toute facilité pour consulter les archives des établissements civils et religieux de la cité. En 1619, il publia un Bref recueil des antiquitez de Valentienne, prélude à une oeuvre beaucoup plus importante qu’il projetait de partager en deux grandes divisions, civile et ecclésiastique; les manuscrits 1134-1135 de la Bibliothèque de Cambrai forment la première partie, inachevée, et le manuscrit 673 de Valenciennes constitue la seconde. Cent dix-sept chapitres y retracent l’histoire des églises paroissiales, des abbayes et des couvents, des établissements hospitaliers et de bienfaisance de Valenciennes à travers les chartes de fondation, les documents d’archives, les épitaphes... Simon Leboucq enregistrait tout, à la manière des anciens indiciaires des ducs de Bourgogne. La publication à Douai en 1639 de l’Histoire de la ville et comté de Valentienne d’Henri d’Oultreman mit un terme au projet de publication de Leboucq qui vint cependant à bout de l’Histoire ecclésiasticque en 1650. Amateur de beaux livres - il possédait le Recueil des antiquités de la ville de Valenciennes de Wicart, illustré par Hubert Cailleau (Douai, manuscrit 1183) -, Leboucq fit décorer son manuscrit de dessins à la plume aquarellés représentant tous les édifices religieux de Valenciennes.

Devenu au XIXe siècle le relais indispensable pour la remémoration d’un paysage urbain, profondément bouleversé par la Révolution, l’ouvrage fut réhabilité par les érudits de l'époque et publié en 1844 : « Ce livre ... rebâtit Valenciennes pierre par pierre, et... reculant de deux siècles, nous transporte sous la domination espagnole... » (A. Dinaux)