Hurlus et Turlupins : Différence entre versions

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De 1580 à 1593, les paysans eurent la bonne idée de placer des guetteurs à chaque clocher de village, pour apercevoir, de loin,
 
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l'arrivée des pillards et sonner le tocsin, afin d'alerter la population.En un clin d'oiel, on mettait à l'abri femmes,
 
l'arrivée des pillards et sonner le tocsin, afin d'alerter la population.En un clin d'oiel, on mettait à l'abri femmes,
enfants, vieillards, bestiaux sans oublier l'argent qu'on  dissimulait habilement. Déception des Hurlus qui ne trouvaient rien à se mettre sous la dent! Hélas,leur répression était  souvent terrible et ils se vengeaient en incendiant les fermes et les chaumières...
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enfants, vieillards, bestiaux sans oublier l'argent qu'on  dissimulait habilement. Déception des Hurlus qui ne trouvaient rien à se mettre sous la dent! Hélas, leur répression était  souvent terrible et ils se vengeaient en incendiant les fermes et les chaumières...
  
Peu à peu, les villageois renforcèrent leurs défenses, fortifièrent les églises, comme celle de Bermerain, entourant les cimetières de
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Peu à peu, les villageois renforcèrent leurs défenses, fortifièrent les églises, comme celle de [[Bermerain]], entourant les cimetières de
 
murs crénelés hérissés de tours...
 
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Le chroniqueur valenciennois [[Jean Dondelet]], dans «Sommaire des guerres cambray», signale que, en 1580, les Hurlus avaient pris le parti de la  garnison de cambrai commandée par le Sieur d'Inschy qui ne reconnnaît ni l'autorité de l'Espagne ni celle de l'archevêque.
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Le chroniqueur valenciennois [[Jean Dondelet]], dans «Sommaire des guerres cambray», signale que, en 1580, les Hurlus avaient pris le parti de la  garnison de cambrai commandée par le Sieur d'Inschy qui ne reconnaît ni l'autorité de l'Espagne ni celle de l'archevêque.
  
 
Dans son "Petit dictionnaire de Lille" -édition de 1733,  André-Joseph Panckoucke relate l'incendie de l'église de Quesnoy-sur-Deule, sous Philippe II.
 
Dans son "Petit dictionnaire de Lille" -édition de 1733,  André-Joseph Panckoucke relate l'incendie de l'église de Quesnoy-sur-Deule, sous Philippe II.
  
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Selon lui, ce sont les Hurlus, hérétiques révoltés qu'on appelait  aussi Gueux qui en étaient les responsables...
  
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Le 2 avril 1595, soit treize années plus tard et il sévissaient  encore , ces Hurlus de Cambrai, au service du gouverneur de  
 
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Ce faubourg était très vaste et s'étendait jusqu'au "Rolleur".
 
Ce faubourg était très vaste et s'étendait jusqu'au "Rolleur".

Version du 20 avril 2013 à 15:25

À la fin du XVIe siècle,dans les provinces de Flandre, Hainaut et Cambrésis, les Hurlus étaient des troupes armées qui ne reconnaissaient plus la domination du souverain légitime. Ils faisaient des incursions dans les terres soumises aux rois d'Espagne, dévastaient, pillaient, incendiaient.

On peut les rapprocher de ceux que,sous Louis XIII, on désigna sous le nom de "Schnapphan" d'où le "chenapan" francais et qui franches,armées d'arquebuses, se transformèrent, par la suite, en voleurs de grand chemins.

Mais "hurlus" alors? Peut-être que ce mot vient du flamand "Huurling" qui signifie mercenaire ou homme à gage. À moins que ce ne soit "hourloon" qu'on traduit par gage, salaire qu'on donne à un homme loué pour tous travaux.

On peut aussi trouver l'étymologie du mot "hurlus" dans une onomatopée tirée des "hurlements" proférés par ces pillards au moment de leur irruption inattendue dans un village.

Et si c'était plutôt les cris d'avertissement et de détresse poussés par les malheureux paysans sur le point de passer un mauvais quart d'heure?...

Quoi qu'il en soit, ce mot "Hurlus" demeura longtemps et traditionnellement dans la mémoire des populations flamandes, synonyme de "pillard". La preuve : parmi les personnages de l'ancienne procession de la ville de Lille, figurait "le tambour-major des Hurlus". On avait tenu à lui donner une mine rébarbative et menaçante...

Les contrées qui eurent le plus à souffrir des ravages de ces bandes cruelles furent celles de Cambrai, de Valenciennes, de Lille et de Tournai. De 1580 à 1593, les paysans eurent le plus à souffrir des ravages de ces bandes cruelles furent celles de Cambrai,de Valenciennes et de Tournai.

De 1580 à 1593, les paysans eurent la bonne idée de placer des guetteurs à chaque clocher de village, pour apercevoir, de loin, l'arrivée des pillards et sonner le tocsin, afin d'alerter la population.En un clin d'oiel, on mettait à l'abri femmes, enfants, vieillards, bestiaux sans oublier l'argent qu'on dissimulait habilement. Déception des Hurlus qui ne trouvaient rien à se mettre sous la dent! Hélas, leur répression était souvent terrible et ils se vengeaient en incendiant les fermes et les chaumières...

Peu à peu, les villageois renforcèrent leurs défenses, fortifièrent les églises, comme celle de Bermerain, entourant les cimetières de murs crénelés hérissés de tours...

Le chroniqueur valenciennois Jean Dondelet, dans «Sommaire des guerres cambray», signale que, en 1580, les Hurlus avaient pris le parti de la garnison de cambrai commandée par le Sieur d'Inschy qui ne reconnaît ni l'autorité de l'Espagne ni celle de l'archevêque.

Dans son "Petit dictionnaire de Lille" -édition de 1733, André-Joseph Panckoucke relate l'incendie de l'église de Quesnoy-sur-Deule, sous Philippe II.

Selon lui, ce sont les Hurlus, hérétiques révoltés qu'on appelait aussi Gueux qui en étaient les responsables...

Le 25 novembre 1580, les Hurlus se rendirent maîtres de la ville de Condé.

Le 8 septembre 1581, ces mêmes Hurlus s'emparèrent de la ville de Saint-Ghislain,

le 12 août 1582, les Hurlus de Cambrai entrèrent dans Onnaing et Quarouble et emmenèrent avec eux les bestiaux.

Le 2 avril 1595, soit treize années plus tard et il sévissaient encore , ces Hurlus de Cambrai, au service du gouverneur de cette ville, Balagny, s'avancèrent jusqu'au faubourg de Mons, aux portes de Valenciennes et mirent le feu.

Ce faubourg était très vaste et s'étendait jusqu'au faubourg de Mons, aux portes de Valenciennes et mirent le feu.

Ce faubourg était très vaste et s'étendait jusqu'au "Rolleur".

Pas moins de 54 maisons et belles fermes furent réduites en cendres...

Plus tard, un des habitants qui avait fait reconstruire sa demeure, plaça, au-dessus de sa porte, cette curieuse inscription:


À suivre