Terril Renard

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Le terril Renard


Jacques Renard, administrateur au sein de la Compagnie des Mines d'Anzin,[1] fut à l'origine en 1836, de la création d’un puits de mine sur le carreau de la fosse éponyme, puis d’un second quelques années plus tard.

L’édification progressive d'un terril pour y stocker les stériles issus de la houille extraite commença donc à cette époque. Il semblerait qu’un autre terril, plus petit celui-là, soit érigé également. Aujourd'hui, le terril Renard est la fierté de Denain. Heureusement qu’un collectif de défense s’est battu pour le préserver contre toute exploitation commerciale. Beau, majestueux et altier, il fait maintenant parti de notre environnement et trouve parfaitement sa place dans le parc naturel aménagé.

Comme tous les terrils, le « Renard » symbolise le travail accompli par des hommes dans des conditions souvent pénibles. Vestige d’un patrimoine minier chargé d'histoire, il a été classé, comme le terril Audiffret à Escaudain, au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2012. Avec ses 76 mètres de haut, son envergure ne passe pas inaperçue.

Mais le terril Renard vit toujours. Selon les caprices du temps, il se métamorphose. Il lui arrive parfois, en période de sécheresse, d'être roussi, mais aussi d’être verdoyant quand les précipitations sont insistantes...

Plus de 160 ans après son édification, il dégage toujours une chaleur naturelle, car il est en combustion permanente. Cette chaleur est bien entendu propice au développement d’une flore et d’une faune spécifiques.

Avant l’ère de la sidérurgie, Denain possédait de nombreux terrils, maintenant disparus. Ils se trouvaient en général près des puits de mine situés dans des quartiers appelés, Turenne, Mathilde, Bayard, Napoléon, Enclos, Villars… Celui de la rue de Turenne, appelé le « petit terril » a pratiquement disparu. Avachi et tassé sur lui-même, il est arborisé et recouvert d’une végétation.

Sur la commune de Denain, le site de la Chaîne des Terrils en recense au total 5, repris sous les références T156 (terril de Turenne édifié en 1828), T162 (terril Renard présenté ci-dessus), T163 (terril de l’Enclos Est), 163a (terril de l’Enclos Nord) et T164 (terril de l’Enclos Sud), ces 3 derniers terrils étant édifiés en 1853.

Seuls les terril Renard et le « petit terril » de la rue de Turenne ont été épargnés.

  • Émile Zola a visité ce terril pour la préparation de son oeuvre «Germinal»