Sainte-Pharaïlde : Différence entre versions

De HP@2
Aller à : navigation, rechercher
(La fontaine d'eau miraculeuse à Bruay)
 
(6 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
{{ImageDroite|fichier=FontaineSaintePharailde.jpg|desc=Fontaine Sainte-Pharaïlde, {{rue|Ledru Rollin}}.}}
 
{{ImageDroite|fichier=FontaineSaintePharailde.jpg|desc=Fontaine Sainte-Pharaïlde, {{rue|Ledru Rollin}}.}}
  
Appelée Veerle en flamand, née ver l'an {{A|650}} en Gaule Septentrionale ( en Flandres ). Sa famille possédait de grands biens dans ce qui est, à l'heure actuelle, le Brabant et le Hainaut. Son père Thierri ( Duiderik en flamand ) était un noble guerrier qui accompagnait le roi dans des expéditions et qui vivait à la campagne dans son vaste domaine. Ses deux frères plus âgées ont suivit eux aussi  la carrière des armes.
+
{{LocalisationLieu
 +
|latitude=50.40290
 +
|longitude=3.53103
 +
}}
  
Elle a reçut une solide éducation, comme toutes les filles nobles de son époque, au Monastère de Nivelle qui était dirigé par Sainte Gertrude, où elle apprenait les vérités de la religion, les lettres sacrées et profanes en latin, une formation à la lecture et au chant ainsi qu'à l'enluminure et des travaux féminins. Elle vécue dans deux localités qu'elle habitat tour à tour, celle de Steenockerzeel près de Bruxelles et {{C|Bruay-sur-Escaut}}.
+
Appelée Veerle en flamand, née ver l'an {{A|650}} en Gaule Septentrionale ( en Flandres ). Sa famille possédait de grands biens dans ce qui est, à l'heure actuelle, le Brabant et le Hainaut. Son père Thierri ( Duiderik en flamand ) était un noble guerrier qui accompagnait le roi dans des expéditions et qui vivait à la campagne dans son vaste domaine. Ses deux frères plus âgés ont suivit eux aussi  la carrière des armes.
 +
 
 +
Elle a reçut une solide éducation, comme toutes les filles nobles de son époque, au Monastère de Nivelle qui était dirigé par Sainte Gertrude, où elle apprenait les vérités de la religion, les lettres sacrées et profanes en latin, une formation à la lecture et au chant ainsi qu'à l'enluminure et des travaux féminins. Elle vécue dans deux localités qu'elle habitat tour à tour, celle de Steenockerzeel près de Bruxelles et {{C|Bruay-sur-l'Escaut}}.
  
 
==Bruay sur l'Escaut==
 
==Bruay sur l'Escaut==
Ligne 10 : Ligne 15 :
 
Veuve jeune, elle se consacra à Dieu et à Bruay dont elle était la maîtresse. Elle se rendit souvent au monastère Saint-Jean de [[Valenciennes]] et à Notre Dame de Condé tous les deux occupés par des religieuses.
 
Veuve jeune, elle se consacra à Dieu et à Bruay dont elle était la maîtresse. Elle se rendit souvent au monastère Saint-Jean de [[Valenciennes]] et à Notre Dame de Condé tous les deux occupés par des religieuses.
  
 
+
Elle va donc se consacrer à Dieu et à ses « proches » qui sont les bruaysiens en donnant du travail aux hommes  et en encourageant les femmes à soigner les malades, éduquer les enfants et catéchiser son peuple. Elle sera aimée et vénérée de son vivant. Elle meurt en {{A|740}} à l'age de 90 ans, sa mort est une catastrophe pour la population. Elle est inhumée dans la chapelle qu'elle s'est faite construire, dédiée à Saint-Jean-Baptiste qui deviendra par la suite l'église Sainte-Pharaïlde. La population savait qu'elle était sainte, c'est eux qui ont cru et fait éclater sa sainteté. Après sa mort elle est tout de suite priée et vénérée par les habitants, son culte est ratifié en 754.
Elle va donc se consacrer à Dieu et à ses « proches » qui sont les bruaysiens en donnant du travail aux hommes  et en encourageant les femmes à soigner les malades, éduquer les enfants et catéchiser son peuple. Elle sera aimée et vénérée de son vivant. Elle meurt en 740 à l'age de 90 ans, sa mort est une catastrophe pour la population. Elle est inhumée dans la chapelle qu'elle s'est faite construire, dédiée à Saint-Jean-Baptiste qui deviendra par la suite l'église Sainte-Pharaïlde. La population savait qu'elle était sainte, c'est eux qui on cru et fait éclater sa sainteté. Après sa mort elle est tout de suite priée et vénérée par les habitants, son culte est ratifié en 754.
 
 
 
  
 
Sa chapelle est détruite par les normands lors de leur invasion de 879 à 883, mais la « Basilica beatae Pharaildis » comme l'emploi dans sa charte de 914 le roi de Robert, sera reconstruite.
 
Sa chapelle est détruite par les normands lors de leur invasion de 879 à 883, mais la « Basilica beatae Pharaildis » comme l'emploi dans sa charte de 914 le roi de Robert, sera reconstruite.
  
 
+
Le {{WP|cénotaphe}} est découvert lors de la démolition de l'ancienne église en {{A|1892}} et date du XII ème siècle. Le reliquaire en argent ciselé de l'église de {{C|Bruay-sur-l'Escaut}} date du XV ème siècle. Le buste en bois peint contenant les reliques date du XVIIIème siècle. Un morceau de la ceinture de Sainte Pharailde se trouvait dans la châsse de Notre-Dame du Saint Cordon à [[Valenciennes]]. Une confrérie de Sainte-Pharaïlde est établie en {{A|1645}} et confirmée en {{A|1788}}.
Le cénotaphe est découvert lors de la démolition de l'ancienne église en {{A|1892}} et date du XII ème siècle. Le reliquaire en argent ciselé de l'église de {{C|Bruay-sur-l'Escaut}} date du XV ème siècle. Le buste en bois peint contenant les reliques date du XVIIIème siècle. Un morceau de la ceinture de Sainte Pharailde se trouvait dans la châsse de Notre-Dame du Saint Cordon à [[Valenciennes]]. Une confrérie de Sainte-Pharaïlde est établie en {{A|1645}} et confirmée en {{A|1788}}.
 
  
 
==Les reliques==
 
==Les reliques==
  
Elle est vénérée et priée comme sainte peu de temps après sa mort en Belgique. Un ancien moine de l'Abbaye de [[Saint-Amand-les-Eaux]] est nommé abbé de Saint-Bavon à Gand. Revenant d'un voyage à Rome, il traverse l'[[Escaut]] à [[Escautpont]] et connais Pharailde et sa sainteté. Il emporte avec lui le corps de Sainte-Pharaïlde pour enrichir son abbaye de ses reliques.  
+
Elle est vénérée et priée comme sainte peu de temps après sa mort en Belgique. Un ancien moine de l'Abbaye de [[Saint-Amand-les-Eaux]] est nommé abbé de Saint-Bavon à Gand. Revenant d'un voyage à Rome, il traverse l'[[Escaut]] à [[Escautpont]] et connaît Pharaïlde et sa sainteté. Il emporte avec lui le corps de Sainte-Pharaïlde pour enrichir son abbaye de ses reliques.  
  
 
Elle devient la patronne de la ville de Saint-Bavon. Lors des invasions normandes, ses reliques ainsi que celles de Saint-Bavon sont cachées à Saint-Omer puis à Laon et à Nesle la Reposte, une abbaye du diocèse de Troyes. Son exile dura de 846 à 939.  
 
Elle devient la patronne de la ville de Saint-Bavon. Lors des invasions normandes, ses reliques ainsi que celles de Saint-Bavon sont cachées à Saint-Omer puis à Laon et à Nesle la Reposte, une abbaye du diocèse de Troyes. Son exile dura de 846 à 939.  
Ligne 44 : Ligne 46 :
  
 
Pour désaltérer les ouvriers qui travaillaient aux champs, pour les moissons, sous un soleil ardent, Pharaïlde en entendant leurs plaintes, frappa la terre du fuseau qu'elle tenait dans ses mains et une source jaillit du sol. Elle désaltéra et soigna ainsi les générations de bruaysiens jusqu'aux environs de 1950 où l'eau ayant baissé dans la fontaine qui s'est retrouvé à sec, la municipalité décida de la recouvrir d'une dalle de béton pour des raisons de sécurité. En {{A|1990}}, pour célébrer le 1250ème anniversaire de sa mort, des recherches, à l'aide d'un sourciers, de divers documents et des souvenirs de certains habitants, la fontaine fût retrouvée.
 
Pour désaltérer les ouvriers qui travaillaient aux champs, pour les moissons, sous un soleil ardent, Pharaïlde en entendant leurs plaintes, frappa la terre du fuseau qu'elle tenait dans ses mains et une source jaillit du sol. Elle désaltéra et soigna ainsi les générations de bruaysiens jusqu'aux environs de 1950 où l'eau ayant baissé dans la fontaine qui s'est retrouvé à sec, la municipalité décida de la recouvrir d'une dalle de béton pour des raisons de sécurité. En {{A|1990}}, pour célébrer le 1250ème anniversaire de sa mort, des recherches, à l'aide d'un sourciers, de divers documents et des souvenirs de certains habitants, la fontaine fût retrouvée.
 
{{LocalisationLieu|latitude=|longitude=}}
 
  
 
==Les festivités==
 
==Les festivités==

Version actuelle en date du 4 juin 2017 à 18:23

Fontaine Sainte-Pharaïlde, rue Ledru Rollin.


Pour s'y rendre openstreetmap

Appelée Veerle en flamand, née ver l'an 650 en Gaule Septentrionale ( en Flandres ). Sa famille possédait de grands biens dans ce qui est, à l'heure actuelle, le Brabant et le Hainaut. Son père Thierri ( Duiderik en flamand ) était un noble guerrier qui accompagnait le roi dans des expéditions et qui vivait à la campagne dans son vaste domaine. Ses deux frères plus âgés ont suivit eux aussi la carrière des armes.

Elle a reçut une solide éducation, comme toutes les filles nobles de son époque, au Monastère de Nivelle qui était dirigé par Sainte Gertrude, où elle apprenait les vérités de la religion, les lettres sacrées et profanes en latin, une formation à la lecture et au chant ainsi qu'à l'enluminure et des travaux féminins. Elle vécue dans deux localités qu'elle habitat tour à tour, celle de Steenockerzeel près de Bruxelles et Bruay-sur-l'Escaut.

Bruay sur l'Escaut

Elle devient Bruaysienne par son mariage avec Guy fils d'Othon chef d'une tribu saxonne établi dans la Gaule en Belgique. Son mariage ne dura pas puisque Guy fut blessé gravement lors d'une chasse à cheval, elle le soigna et se remit doucement mais il mourut de maladie. Veuve jeune, elle se consacra à Dieu et à Bruay dont elle était la maîtresse. Elle se rendit souvent au monastère Saint-Jean de Valenciennes et à Notre Dame de Condé tous les deux occupés par des religieuses.

Elle va donc se consacrer à Dieu et à ses « proches » qui sont les bruaysiens en donnant du travail aux hommes et en encourageant les femmes à soigner les malades, éduquer les enfants et catéchiser son peuple. Elle sera aimée et vénérée de son vivant. Elle meurt en 740 à l'age de 90 ans, sa mort est une catastrophe pour la population. Elle est inhumée dans la chapelle qu'elle s'est faite construire, dédiée à Saint-Jean-Baptiste qui deviendra par la suite l'église Sainte-Pharaïlde. La population savait qu'elle était sainte, c'est eux qui ont cru et fait éclater sa sainteté. Après sa mort elle est tout de suite priée et vénérée par les habitants, son culte est ratifié en 754.

Sa chapelle est détruite par les normands lors de leur invasion de 879 à 883, mais la « Basilica beatae Pharaildis » comme l'emploi dans sa charte de 914 le roi de Robert, sera reconstruite.

Le cénotaphe (Wikipédia) est découvert lors de la démolition de l'ancienne église en 1892 et date du XII ème siècle. Le reliquaire en argent ciselé de l'église de Bruay-sur-l'Escaut date du XV ème siècle. Le buste en bois peint contenant les reliques date du XVIIIème siècle. Un morceau de la ceinture de Sainte Pharailde se trouvait dans la châsse de Notre-Dame du Saint Cordon à Valenciennes. Une confrérie de Sainte-Pharaïlde est établie en 1645 et confirmée en 1788.

Les reliques

Elle est vénérée et priée comme sainte peu de temps après sa mort en Belgique. Un ancien moine de l'Abbaye de Saint-Amand-les-Eaux est nommé abbé de Saint-Bavon à Gand. Revenant d'un voyage à Rome, il traverse l'Escaut à Escautpont et connaît Pharaïlde et sa sainteté. Il emporte avec lui le corps de Sainte-Pharaïlde pour enrichir son abbaye de ses reliques.

Elle devient la patronne de la ville de Saint-Bavon. Lors des invasions normandes, ses reliques ainsi que celles de Saint-Bavon sont cachées à Saint-Omer puis à Laon et à Nesle la Reposte, une abbaye du diocèse de Troyes. Son exile dura de 846 à 939.

En 940 une partie du corps de Pharaïlde est attribuée à l'Église du Palais des comtes de Flandres qui prit son nom et devint un Chapitre de Chamoines.

Deux translations, une du 12 juin 1073 et une du 6 février 1336 placèrent les reliques de la sainte dans une nouvelle châsse plus richement décorée. Les reliques furent mises de nouveau à l'abri à la révolte des Protestants en 1566 et en 1579 mais la collégiale fut détruite. L'église Saint-Nicolas de Gand reçut ce qui restait des reliques. La chapelle construite en 1617 est détruite en 1736. La Révolution fait disparaître le Chapitre des Chamoines de Sainte-Pharaïlde. Une relique est revenue à la cathédrale Saint-Bavon de Gand.

Les miracles

Ses images, ses vitraux et ses statues sont toujours représentés avec une oie et trois pains dans ses mains.

L'oie

Dans la version flamande cela se passe dans la propriété de son père mais dans le livre de Monseigneur Haut-Coeur cela se passe à Bruay. Une troupe d'oies affamées atterrit dans la propriété et Pharailde demande qu'on en prenne soin mais un domestique en tue une et la mange en famille. Pharailde demande qu'on lui apporte les restes de l'oie, lui redonne la vie et lui rend sa liberté.

Les pains

Vers l'an 1300, à Steenockerzeel, une femme de Geetbroek demande à sa voisine de lui prêter un pain l'autre refuse prétextant qu'elle en avait pas. La première lui fait remarquer qu'elle en avait pourtant porté au four cette semaine. La voisine nie encore mais la première insiste, c'est alors que l'égoïste voisine dit «  Que Dieu et Sainte-Pharaïlde change mes pains en pierre si j'en ai plus d'un demi dans ma maison ». Après cette conversation elle rentre chez elle et, quand elle ouvre la huche elle y trouve des pierres à la place des pains. Ce miracle est attesté par une relation de 1342, signée par cinq curés des environs, confirmé par le sceau de l'Archevêque de Cambrai et le Doyen de Sainte-Gudule de Bruxelles. Les pains de pierre sont visibles dans l'église de Steenockerzeel.

La fontaine d'eau miraculeuse à Bruay

Pour désaltérer les ouvriers qui travaillaient aux champs, pour les moissons, sous un soleil ardent, Pharaïlde en entendant leurs plaintes, frappa la terre du fuseau qu'elle tenait dans ses mains et une source jaillit du sol. Elle désaltéra et soigna ainsi les générations de bruaysiens jusqu'aux environs de 1950 où l'eau ayant baissé dans la fontaine qui s'est retrouvé à sec, la municipalité décida de la recouvrir d'une dalle de béton pour des raisons de sécurité. En 1990, pour célébrer le 1250ème anniversaire de sa mort, des recherches, à l'aide d'un sourciers, de divers documents et des souvenirs de certains habitants, la fontaine fût retrouvée.

Les festivités

Sainte-Pharaïlde se fête le 1er dimanche de septembre avec une neuvaine dans la semaine qui suit. La prière :

 « Seigneur Dieu, Père de Jésus et notre père, tu reconnais ceux qui t'aiment et te font confiance. 
 Tu as accepté la bonté et le dévouement de Sainte-Pharailde pour la population de Bruay. 
 Nous te prions aujourd'hui encore, la sainteté de Pharaïlde, de protéger les enfants, 
 les familles, notre région, et d'être pour nous la source de toutes grâces. 
 Par Jésus, le Christ, notre Seigneur AMEN. »

Sources

  • Plaquette sur la vie de Sainte-Pharaïlde édité en 1990 pour le 1250ème anniversaire de sa mort.