Rivière Sainte-Catherine

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                                     La rivière Sainte Catherine de Valenciennes                                               
Un témoin de la baisse des niveaux d’eau souterraine

Quelle est-elle ?

A priori plutôt un souvenir… encore que !

-- Un dernier souvenir : Avant l’actuel rond-point de la place du Canada, se situait une série de petites places ombragées par de nombreux arbres dont certains ont survécu sur le rond-point. En provenance du Boulevard Saly vers l’Avenue du Général Horne, on pouvait éviter le carrefour principal (lequel se situait à la rencontre de l’Avenue de Reims et du boulevard Carpeaux) : à l’endroit où actuellement les automobiles arrivent de l’Avenue Pompidou pour aborder le rond-point coulait un ruisseau; lequel disparaissait sous la place vers la ville ; nous en reparlerons… les riverains l’appelaient la Rivière Sainte-Catherine On en voit un vestige dans la rue Jean Bernier (qui sert de voie montante de délestage à partir de l’arrêt « Sainte-Catherine » du tramway , en direction de Trith-Le Poirier ): peu après le croisement avec l’avenue de Lorraine, le rue Jean Bernier présente une forte bosse ; c’est ce qui reste de l’ancien pont qui enjambait notre rivière. Laquelle venait de dessous la quadruple voie de chemin de fer dans le prolongement de la rue de Metz ; le tracé de son fossé existe toujours sur la carte IGN . En remontant ce tracé, on arrive dans le quartier du Vert-Gazon et on arrive au bassin « rond » que forme notre actuel Escaut canalisé tout près du pont de la voie de chemin de fer de la ligne Valenciennes-Trith-Cambrai. --Avant la création de l’avenue Pompidou : en provenace de Trith, l’eau de l’Escaut canalisé passe sous le pont de la ligne SNCF de Cambrai pour entrer dans un bassin d’où partait une rivière assez large pour supporter des petites péniches : le Vieil Escaut ; les péniches étaient chargées en grains au Moulin Gilliard, près de l’ancienne antenne universitaire dite « du Moulin » . Sur la rive droite du Vieil Escaut partait notre rivière à partir d’un endroit où se trouvait une tourelle : elle s’appelait donc la rivière de la Tourelle, elle circulait en contrebas de l’avenue du Faubourg de Cambrai ; l’impasse Corbeau se terminait sur ses bords. De La Briquette, on pouvait l’aborder en descendant l’avenue de la Tourelle toujours existante et ainsi nommée… Puis elle obliquait vers la rue du Faubourg Sainte -Catherine ; probablement chargée d’eau supplémentaire de la colline de l’actuelle La Briquette, elle prenait le nom de Sainte Catherine… -- Quel est l’état hydraulique actuel ? Une rivière, ce n’est pas que l’écoulement que nous voyons sur terre ! Il y a la zone d’évaporation au-dessus d’elle ; son impact était ici restreint par rapport à celle de l’Amazonie, mais cela joue en situation de brouillard de chaleur. La place du Canada était parfois embrumée toute seule, comme une grande ! Mais surtout il y a une nappe alluviale juste en-dessous et en largeur ; schématique-ment, pour 1 mètre de largeur de rivière, il y a 10 mètres de largeur en sous-sol ! La Tourelle/Ste Catherine y coulait depuis des siècles, imprégnant le sol pour encore bien des années ; il a fallu au moins dix ans pour assécher ses abords dans le Vert-Gazon ! Ce qui reste circule encore sous la rue Jean Bernier qui renferme un drain pour évacuer et supporter la chaussée et les constructions mitoyennes. Un autre drain a été enterré sous l’actuel rond-point le la place du Canada. L’eau circule ensuite sous la rue de Famars ; à la hauteur du n°76 dit-on, elle circule vers et sous la rue des Foulons pour se jeter dans le système des cours d’eaux liés à la Rhonelle dans l’ancien marécage sur lequel Valenciennes est bâti.

--Depuis la création de Valenciennes : autour de Valenciennes,  la pente naturelle de l’Escaut originel est faible; s’ajoute la présence de terrains plutôt imperméables : la vallée de l’Escaut valenciennoise est donc une zone humide. Avant que l’homme n’abaisse le niveau des nappes phréatiques, la nappe alluviale de l’Escaut près de l’actuelle Trith entrait dans les Marais de Bourlain; l’eau de l’Escaut , mêlée avec les eaux locales, circulait « partout ».

 Pour construire Valenciennes et l’assurer d’avoir des terrains sur lesquelles bâtir , cultiver et se protéger, il a fallu « organiser » les écoulements ; le long du Faubourg de Cambrai les eaux ont été regroupées avec une tourelle d’observation pour entrer dans notre secteur. 

--Un signal de baisse des eaux souterraines : La consommation d’eau augmentant dans le valenciennois, les nappes phréatiques ont vu baisser leur niveau ; de même pour les territoires ! C’est ainsi que le secteur de la rue de Metz est situé plus bas que la rivière Sainte-Catherine ( ce qui en zone dite plane déstabilise un peu) , donc plus bas que l’Escaut pas si lointain ; lequel pour l’imaginaire collectif semblait la ligne la plus basse de Valenciennes… Certes le niveau actuel de l’Escaut canalisé n’est plus géré par une écluse près du Vert Gazon( le Vieil Escaut et la Tourelle/Ste Catherine servaient aux écoulements superflus) . Mais de l’autre côté de la quadruple voie de chemin de fer longeant la rue de Metz coule encore un de ces mystérieux petits cours d’eau raccordés à l’Escaut (lointain descendant de la rivière « Le Baleau »)… et la rue de Metz est bien en-dessous de la ligne de chemin de fer!

 Après la nécessaire destruction de l’Eglise du Faubourg de Paris suite à l’assèchement gangréné de ses piliers, il est bon d’intégrer dynamiquement l’effet de l’homme sur les niveaux d’eau dans le valenciennois comme ailleurs : cela a joué dans les choix de tracés des routes et voies de tramway ! La Nature est un être vivant, changeant, …