Rivière Baleau : Différence entre versions

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Version du 5 juillet 2016 à 17:45

HISTOIRES D'EAU DANS ET SOUS VALENCIENNES , SUITE.

C'est ballot d'ignorer la Baleau*

ACTUELLEMENT La Baleau est un court ruisseau qui délimite le Faubourg de Paris à l'est; l'ouest étant délimité par l'Escaut canalisé .

On commence à voir la Baleau dans la zone industrielle "le vallon vert"  située au nord du hameau du Vert Gazon .

Au bout de la rue René Mirland de l'actuel faubourg de Paris , elle traverse l'entrée grillagée d'une entreprise .  

Puis elle circule entre les voies de la ligne de chemin de fer Valenciennes-Cambrai et les jardins de la rue d'Alsace .  

Elle passe ensuite sous le pont dominant l'ancienne station SNCF dite de la "gare du Faubourg de Paris" .

De ce pont descend une ruelle longtemps pavée qui descend sur la rue Cabaut . A mi-parcours de cette ruelle, on voit à gauche une bâtisse en forme d'arrière de chapelle : juste de l'autre côté en contrebas on voit la Baleau couler calmement et se diriger sous la ruelle ; du côté de la bâtisse, la Baleau coule sous un jardin privé.   

Le portail hydraulique du gouvernement français indique que la Baleau circule alors sous le Clos des Villas pour traverser la rue Cabaut avec "en ligne de mire" l' École Nationale des Techniciens de l' Équipement (ENTE) ; elle se jette dans ce que nous appelons le Vieil Escaut.  


D' OU VIENT-ELLE?  La question interpelle l'Histoire et la Science !

Il y a une quarantaine d'années, la limite-ouest du Faubourg de Paris fut profondément remaniée pour obtenir l'aspect actuel du Faubourg industriel, commercial et habité.  

> Après la reconstruction de l'agglomération valenciennoise après le premier conflit mondial:

A partir du "bassin rond" de l'Escaut situé sous l'actuel viaduc autoroutier, partait le Vieil Escaut (de Valenciennes**).

Lequel parcourait la limite Est/Sud-est de la vallée et commençait par longer la ligne SNCF de Cambrai. 

Après avoir laissé de l'eau pour la Rivière de la Tourelle*** , le Vieil Escaut rejoignait le barrage du moulin Giard ; ce après avoir laisser partir de l'eau pour une vaste zone de jardins et qui vers 1900 voisinait la "vraie" église du Faubourg de Paris . Des industries et des habitations ont petit à petit occupé cette zone jardinière. Le  réceptacle de ces eaux repoussées a d'année en année a formé l'actuelle Baleau!


 > Dans les années 1980, le cours précédemment décrit du Vieil Escaut fut comblé, jusqu'à l'actuelle ENTE


> Mais alors? Le Vieil Escaut n'est plus visible et la Tourelle et la Baleau coulent toujours!

  Deux hypothèses réalistes:

--- lors du comblement du Vieil Escaut du Faubourg, de la tuyauterie a pu laisser de l'eau circuler pour ne pas laisser trop les terres s'effondrer Si oui, ce fut bien prévu: on a ainsi pu prévoir les risques d'effondrement de l' Église du Faubourg dont les pieux en bois**** se sont asséchés et ont commencer à se décomposer!

--- un cours d'eau de 1 mètre de largeur "représente" une nappe souterraine alluviale large de 10 mètres qui est quasi inamovible ...

C'est une des explications des inondations de la vallée du Loing de début juin 2016: l'eau du Loing circule dans l'ancien lit de la Loire d'il y a au moins 20 000 ans ; et une partie vient toujours des antiques nappes de la Loire, surtout en période de très fortes eaux...   Les phénomènes physiques l'emportant sur toutes les suppositions, il est plus que probable que la réalité mêle les deux aspects... pour notre plus grand plaisir!

  Il n'est pas fréquent de faire "vivre" la Baleau , surtout pour une cinquantaine de mètres visibles. Que ces quelques lignes suscitent souvenirs et réflexions sur le caractère vivant et "en trois dimensions" des cours d'eau...


* multiples orthographes: Balleau, Balot, ...; multiples genres: le Balhaut,...

** plusieurs villes ont gardé leur Vieil Escaut, pour garder un ancien cours naturel du fleuve désormais canalisé

*** ou Rivière Sainte-Catherine

**** la plupart des villes construites dans des vallées aux rivières peu pentues ont eu besoin de ces pieux pour construire leurs lourds bâtiments