Haspres

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Mairie d'Haspres

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Nom 
Haspres
Gentilé 
Hasprien(ne)
Site internet 
http://www.conseil-general.com/mairie/mairie-haspres-59198.htm
Intercommunalité 
Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut
Données statistiques 
Dossier INSEE Haspres
Annuaire mairie 
https://www.annuaire-mairie.fr/ville-Haspres.html
PNV 
https://patrimoine-numerique.ville-valenciennes.fr/in/faces/browse.xhtml?query=Haspres



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Géant(s) de la commune
  • La Madelon
  • Toponymie 
    La commune s'est autrefois appelée Haspra, Hasprum et Hasprensis


    Bref historique

    Haspres est un petit bourg (environ 1220 ha) de la province du hainaut (dans le département du Nord), situé dans la région de l'Ostrevant et traversé par la Selle (La Sabis à l'époque Gallo Romaine, ou encore la Salla plus tard), situé à mi chemin (15 kilomètres environ) de Cambrai et de Valenciennes. Son point culminant la Croix Louis, se situe à 41 mètres de hauteur.

    Ses habitants (environ 2800) se prénomment les Haspriens. Dans le livre de Jean Dauby «Le Rouchy», nous relevons les sobriquets : Haplots, Aploutes, ou encore les noms donnés par les gens d'Avesnes-le-Sec l'Potée d'Fromage, les Tiots par les gens de Verchain-Maugré, les salades ou les canonniers par les gens de Prouvy.

    À environ 1,5 km sur le route de Denain se trouve le hameau de Fleury.

    Patrimoine

    Les remparts

    Haspres conserve dans sa partie sud, de hautes élévations de terrain qui servaient jadis à la défense du village. Sous les remparts il existe un magnifique souterrain, malheureusement interdit à toute visite.

    Rempart1.jpg

    Après la chute de Charles le Téméraire en 1477, Louis XI souhaite rattacher le Hainaut, dont Haspres, à la couronne de France. Hélas, la province revient à Marie de Bourgogne, fille du Téméraire, qui épouse Maximilien d'Autriche.

    De cette union naît, Philippe le Beau, qui monte sur le trône de Castille. Haspres fait alors partie des Pays Bas espagnols et devient "ville espagnole" jusqu'à la prise de Bouchain par Louis XIV, en 1676 ... soit presque deux siècles plus tard.

    Il est difficile de savoir exactement à quelle époque les remparts ont été élevés. On trouve quelques traces de leurs existences dans différents récits ou cartes.

    Il ne s'agit pas là de véritables remparts de type muraille fortifiée, mais plutôt d'une élévation de terrain, hauts de 4 à 5 mètres et d'un épaisseur de 6 à 8 mètres.

    Il n'y a dans la construction ni briques, ni grès ou pierres de taille. La terre nécessaire fut sans doute prélevée au pied même du remblai, ce qui créa un énorme fossé.

    Le rempart était composé de plusieurs parties :

    - Le petit rempart allant de la rue de la Sainte Fontaine (rue Clément Godart) à la rivière du moulin

    - Une partie de cette élévation de terrain existe toujours, et peut être aperçu lorsque l'on emprunte la ruelle des remparts, situé en haut de la rue Waldeck Rousseau.

    En voici la description donnée dans un document de 1749 : Le rempart de la ville dudit Haspres et les fossés dudit rempart à la main senestre allant à Cambrai encore existant audit lieu, et le surplus dudit fossé au profit de la massarderie du dit Haspres. Nota que le jardin des berseaux a été pris dudit fossé.

    Ces remparts battis sur la rive gauche de la Selle indiquent qu'il fallait se protéger de l'ennemie qui était français à l'époque. Une porte encadrée de deux hautes tours, appelée "porte de Naves ou porte Notre Dame" était établie rue de la balle (Waldeck Rousseau) pour permettre la sortie de la ville. Une ancienne gravure de Charles Laurent montre que cette porte était semblable à celle qui existe toujours à la sortie de Cambrai (deux énormes tours reliées par une muraille, avec en son centre une porte permettant le passage). C'est sous la tour ouest qu'a été construit le souterrain.

    Dans les années 1980, un projet de promenade sur ces remparts fut même envisagé. Imaginons un peu la vue magnifique de là Haut ! Hélas le sol étant trop fragile celui ci s'effondra en plusieurs endroits, le projet fut abandonné.

    Le souterrain

    En 1981, quelques coups de pioches bien étudiés sont suffisants pour retrouver et dégager l'entrée du souterrain fermée depuis de longues années.

    Rempart.jpg

    Pour accéder au souterrain, il faut emprunter un escalier abrupte d'une trentaine de marches qui s'enfonce à environ sept mètres sous terre. Cet escalier en briques n'est pas d'origine, et fut probablement construit en 1881 ou 1882 si l'on s'en réfère aux deux inscriptions "Ouvrir le rempart en 1881" et "Dupuis Ernest employé aux études du canal de Lille - le 25 août 1882".

    On pénètre ensuite dans une galerie d'une quinzaine de mètres de longueur, entièrement revêtue de pierres blanches du pays taillées formant une voûte en plein cintre. Tous les cinq mètres, et perpendiculairement à l'allée principale, d'autres voûtes donnent accès à des grottes creusées à même la craie en place. Les amorces de voûtes dans les carrefours sont nécessaires pour assurer la solidité de l'ouvrage, mais l’absence de revêtement dans les "grottes" ou "niches" peut signifier que l'auteur n'a pas eu le temps de terminer son oeuvre. On relève plusieurs inscriptions à l’intérieur de ce souterrain : "Dom Antoine De Contes après avoir fait ouvrir ceste cave et ici enté l'an 1655", "Vierolimo" et "Veneciano" accompagnées d'une date "1549".

    Certains précisent que ce souterrain aurait servi de poudrière et de dépôt d'armes. Celui ci a probablement également servi de refuge à la population locale lors des nombreuses invasions.

    Malheureusement l'eau a envahi pendant de nombreuses années une partie du souterrain, véritable oeuvre d'art et témoin du riche passée de la ville d'Haspres. Celui ci a donc été refermé et n'est donc plus pour le moment accessible.

    La mairie

    Haspres possède l'une des mairies les plus originales de la région. En effet ses deux tourelles surmontées de clochetons ne sont pas sans rappeler le célèbre Kremlin. La mairie fut construite en 1895, en remplacement d'un vieux local devenu trop vétuste et exigu. Sur la façade figure les armoiries de la ville d'Haspres.

    Clocher et église

    Le clocher actuel de l'église Saint Hugues et Saint Achaire construit en 1904, fêtera fêté ses 110 bougies en 2014.

    Chapelles et oratoire

    Haspres dispose de plusieurs chapelles placées aux quatre coins du village. On raconte que celles ci forment une croix, assurant ainsi la protection du village de la foudre.

    La prévôté

    Les restes de la prévôté (aujourd'hui transformée en ferme) témoignent de l'importance et du riche passé de la commune d'Haspres.

    La prison

    La prison est un ancien corps de garde, construit au lendemain de la défaite Waterloo pour permettre le logement des troupes d'occupation Russe.

    Le vieux couvent

    Cense maugre.jpg

    L'ancien couvent, appelé également Cense de Maugré sur la route de Valenciennes, est le plus vieux monument d'Haspres. Ce bâtiment pré-porchain est le vestige du pavillon d'entrée du monastère des religieuses, transformé par la suite en ferme fortifiée, d'où le terme de Cense.

    En 1230, une abbaye de femmes est fondée à Haspres. Le monastère est situé sur la grande route reliant Cambrai et Valenciennes. Cet axe régulièrement empruntée par les armées d'invasions, est probablement lié à l'installation éphémère de nos religieuse à Haspres. En effet, trois années seulement après leurs installations, les Dames d'Haspres s'en vont ailleurs.

    La fondation de cette abbaye féminine est autorisée par Wautier, chanoine de Cambrai et Archiduc de Brabant, en octobre 1230. Elle est dotée de revenus "à Denaing, Verchin, Thiant".

    La première abbesse est Alice d'Auxy. Le pape Grégoire confirme les biens et les privilèges de ce monastère, qui ce fait alors appeler "le conseil Notre Dame".

    C'est l'évêque de Cambrai qui autorise les seigneurs d'Haspres, de l'ordre de St Victor de Paris, a transférer leur monastère dans un lieu plus commode et sécurisé.

    Les religieuses partent s'établir près de Tournai.

    Revenons rapidement sur le terme Maugré :

    Le maugré était au Moyen-Age un droit d'usage en matière de baux ruraux consentit entre le fermier cultivant la terre et son propriétaire. Ce principe défendait au propriétaire de vendre ou louer sa terre à un autre que le premier fermier. Le fermier refusait que le propriétaire lui donne congé et qu'il le remplace par un autre cultivateur. Le fermier était donc maître de fixer le prix du fermage plus encore que le prix de vente. Le droit de marché lui assurait un bail perpétuel au prix qu'il estimait juste et toujours inférieur à celui fixé par le propriétaire.

    Ainsi le fermier disposait à son gré de l'ensemble de ces droits qu'il transmettait avec l'exploitation à ses héritiers; il les cédait avec son bail à qui lui plaisait, à condition de payer le chapeau, sans même consulter le propriétaire. Il sous louait une partie des terres plus chers qu'il ne les payait lui même. Le fermier pouvait renoncer à ses droits, mais fallait il que l'achat ou la cession fût réputée de bon gré, qu'aucune intervention judiciaire, aucune menace, aucune pression n'eût contribué à décider le fermier. Dans le cas contraire, même dédommagé, le fermier cédait la terre de Mauvais gré.

    Culture et tradition

    La Madelon est «le» géant de la commune d'Haspres.

    Les Canonniers d'Haspres

    Canonniers haspres.jpg

    S'il est à Haspres une société ancestrale, c'est bien celle des canonniers. Les Haspriens peuvent être fier de posséder la plus vieille association de canonniers de France !!

    Aujourd'hui transformé en groupe folklorique haut en couleur, les canonniers accompagnés de leur célèbre bombarde «Gare si j'y vas» sont présents à toutes les manifestations locales.

    Les origines de la confrérie semble remonter au Moyen Age. Il y eut d'abord les confréries d'archers et d'arbalétriers, puis avec l'apparition de la poudre se formèrent des confréries d'arquebusiers et de canonniers, à qui l'on accordait des privilèges.

    D'après Charles Laurent (mécène et historien local au début du XX° siècle), la compagnie des canonniers fut fondée vers 1520 par le moine Gobert. Toutefois aucun document sérieux ne nous permet d'attester cette date, et encore moins de trouver quelconque trace de ce fameux moine au sein de la prévôté.

    Les canonniers étaient alors chargés de défendre le village face aux invasions.

    Au début du XXe Siècle nos canonniers sont vêtus d'une redingote et d'un chapeau noirs, pantalon blanc et poire à poudre en bandoulière. Peu à peu leur tenue se modernise, et en 1905 elle est tellement ressemblante aux uniformes militaires que le sous-préfet de Valenciennes doit intervenir auprès du conseil municipal pour en demander la modification.

    Avant la guerre, les canonniers possédaient de petites bombardes en fonte qui les accompagnaient lors de leurs sorties : Gros Jean, Buque Fort, Faut'y que j'y vosche.

    En 1914, les canons furent cachés, l'un d'eux fut si bien enfoui qu'il ne put jamais être retrouvé.

    C'est en 1921, que fut fabriqué le fameux «Gare si j'y va» par la manufacture d'armes de Saint Étienne.

    L'heure de gloire

    Le 8 janvier 1978, la fanfare et les canonniers se rendent à Paris pour l'inauguration de l'émission dominicale « La Lorgnette » co-animée par Jacques Martin et Stéphane Collaro. Le choix des deux animateurs du petit écran n'est pas le fruit du hasard. En effet, la notoriété de notre fanfare et nos canonniers n'est plus a démontrer après le succès parisien de 1971, lors de l'enregistrement du premier disque de la fanfare.

    L’émission fut un véritable succès : Quand les spectateurs installés dans la vaste salle du théâtre de l'empire virent arriver sur la scène, d'un côté des canonniers dans leur uniforme d'artilleur, suivis de leur cantinière remorquant leur petit canon «Gare si j'y vas» et de l'autre, les musiciens impeccables dans leur tenue style "grande formation" évoluant dans un ordre parfait tout en jouant la marche consulaire de Marengo, ce fut une salve d'applaudissement.

    Quelle fut la surprise des spectateurs lorsqu'un canonnier mis le feu à «Gare si j'y va» !

    Saint Hugues et Saint Achaire

    La prévôté d'Haspres dépendait jadis de l'abbaye de Jumièges située en Normandie près de Rouen. L'abbaye de Jumièges fût fondée en 654 par Saint Filibert. Jumièges est alors un exemple de société dirigée par des moines bénédictins. Ceux ci s'emploient à cultiver les terres, à tracer des routes, bâtir des écoles et des églises. Mais en 851 les vikings, terribles ravageurs arrivent en Normandie. Ils pillent et brûlent le monastère, les moines sont tués, quelques un réussissent à s'enfuir et vont se réfugier à Haspres, emmenant avec eux les précieuses reliques de Saint Hugues et Saint Achard.

    Saint Hugues

    Hugues est né à la fin du VIIe siècle, fils de Drogon, comte de Champagne, et d'Austrude, fille de Waraton, maire du palais. Par son père il était petit-fils de Pépin de Héristal, neveu de Charles Martel et cousin germain du roi Pépin.

    Saint Hugues est élevé avec beaucoup de soin auprès de son aïeule maternelle Ansflède, dame de grande piété; qui s'applique à lui enseigner la loi du Seigneur. Il entre rapidement dans les voies étroites du salut, et distribue aux pauvres, aux monastères et aux églises la plus grande partie de biens de son riche patrimoine.

    N'étant encore que laïque, il donne ses terres aux abbayes de Saint Wandrille et de Jumièges. Cette distribution étant faite, Saint Hugues se retire en 718 dans le monastère de Jumièges, pour embrasser la profession religieuse sous la protection de l'abbé Cochin.

    En 722, le siège épiscopal de Rouen étant devenu vacant, il y est nommé évêque.

    Un an après, Saint Hugues est nommé abbé de Saint Wandrille, puis évêque de Paris. Il meurt à Jumièges en 730 et fut enterré dans l’église Notre Dame, où ses religieux lui élevèrent un superbe monument.

    Saint patrons haspres.jpg

    Saint Achaire

    Commençons par éclairer le lecteur sur l'éventuelle confusion qu'il pourrait y avoir avec un autre Saint portant le même patronyme Achaire (Acarius, ou Aicarius), qui fut moine de Luxeuil (Haute Saône), puis évêque de Noyon et Tournai. Il est mort vers 639 à Noyon à l'âge de soixante dix ans. Ses reliques avaient également la réputation de guérir les malades atteints de dérangement mentale.

    Cette confusion a t'elle été entretenue dans l'histoire ?

    Saint Achaire (Acardus, Aicardus ou Aicadrus d'où aussi Aycadre), que l'on trouvera écrit de différentes manières dans l'abondante littérature existante sur le sujet : Aycadre , Akaire , Aichard, Achart, Aicarde, Aicardus, Achard , Aycard .

    Cette multitude de graphie et la similitude des deux patronymes de nos deux Saints n'a t'elle pas créée une interférence qui déporta sur la personne du second les vertus de guérisseur dont jouissait le premier ?

    Achaire ou Achard ?

    Saint Achard est né dans le Poitou en 624. Issu d'une bonne famille, il poursuit de brillantes études. Il se fait moine, puis aidé par Ansoald évêque de Poitiers, il fonde un monastère à Quinçay. Cette fondation est placée sous l'autorité de Saint Filibert qui le nomme alors premier abbé de Quinçay.

    Peu de temps après Saint Filibert pria l'évêque Ansoald d'agréer qu'Aycadre allât gouverner à sa place l'abbaye de Jumièges.

    Il est alors présenté à l'archevêque de Rouen qui le reçoit avec joie (vers 682).

    Aycadre à la tête de l'abbaye, va s'appliquer à faire prospérer la communauté de Jumièges. Sa réputation devient si grande dans toute la France, que l'on voit alors arriver tous les jours de nouveaux disciples à Jumièges.

    La communauté était alors composée de 900 religieux et de 1.500 serviteurs, tous plein de zèle pour la discipline régulière.

    Saint Achard mourut en 687, âgé d'environ soixante quatre ans, et fut inhumé dans le cimetière au milieu de ceux qui furent enlevés trois ans auparavant par la peste.

    Pour en savoir plus



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