Fosse du Gros Caillou de Vieux-Condé : Différence entre versions
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Origine du nom: du nom du lieu-dit, qui lui-même provient de l'emplacement d'une ancienne borne délimitant les terres relevant de l'abbaye de Saint Amand et du comté du Hainaut. | Origine du nom: du nom du lieu-dit, qui lui-même provient de l'emplacement d'une ancienne borne délimitant les terres relevant de l'abbaye de Saint Amand et du comté du Hainaut. | ||
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C'est la deuxième fosse fructueuse de la compagnie Desandrouin et Cordier, mais c'est aussi la première à subir un terrible accident. | C'est la deuxième fosse fructueuse de la compagnie Desandrouin et Cordier, mais c'est aussi la première à subir un terrible accident. | ||
| − | Ouverte en 1752, soit un an après | + | Ouverte en {{A|1752}}, soit un an après la fosse des «[[Trois Arbres]]», elle ne possédait qu'un seul puits foncé jusqu'à cent toises de profondeur (environ 190 mètres). |
| − | Après trente-cinq années, elle | + | Après trente-cinq années, elle fut délaissée au profit de la [[fosse Saint-Roch]]. Cette dernière n'était située qu'à 130 mètres plus au nord, avec l'avantage de posséder diverses techniques nouvelles en particulier pour le coffrage, et des installations dites de l'accrochage. |
C'est dans cette fosse, que quatre ans après sa mise en service, le premier grave accident se produisit. Ce fut un drame terrifiant. | C'est dans cette fosse, que quatre ans après sa mise en service, le premier grave accident se produisit. Ce fut un drame terrifiant. | ||
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Dans cet accident 11 ouvriers périrent sur les 31 occupés sur ce chantier, les 20 autres ne durent leur vie qu'au courage et à l'acharnement de leurs camarades, occupés dans d'autres tailles. Ceux-ci se précipitèrent au secours avec détermination pour arracher des flammes ceux qui purent être sauvés. | Dans cet accident 11 ouvriers périrent sur les 31 occupés sur ce chantier, les 20 autres ne durent leur vie qu'au courage et à l'acharnement de leurs camarades, occupés dans d'autres tailles. Ceux-ci se précipitèrent au secours avec détermination pour arracher des flammes ceux qui purent être sauvés. | ||
| − | Il s'agissait d'un coup de grisou, le premier dans notre cité, parcourant, à la vitesse d'un météore, les galeries. Quant à la cause qui détermina cette explosion, on ne " sait l'indiquer avec certitude. II eut lieu au moment où les "souris du fond", comme les appelle Jules Mousseron, le poète des mineurs, étaient à leur travail. | + | Il s'agissait d'un coup de grisou, le premier dans notre cité, parcourant, à la vitesse d'un météore, les galeries. Quant à la cause qui détermina cette explosion, on ne " sait l'indiquer avec certitude. II eut lieu au moment où les "souris du fond", comme les appelle [[Jules Mousseron]], le poète des mineurs, étaient à leur travail. |
En haut le sol trembla, secoué par une convulsion; un mur s'écroula. Les bâtiments de la fosse en surface furent ébranlés. | En haut le sol trembla, secoué par une convulsion; un mur s'écroula. Les bâtiments de la fosse en surface furent ébranlés. | ||
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Version actuelle en date du 30 septembre 2018 à 14:10
Dates: 1752-1787
Origine du nom: du nom du lieu-dit, qui lui-même provient de l'emplacement d'une ancienne borne délimitant les terres relevant de l'abbaye de Saint Amand et du comté du Hainaut.
C'est la deuxième fosse fructueuse de la compagnie Desandrouin et Cordier, mais c'est aussi la première à subir un terrible accident.
Ouverte en 1752, soit un an après la fosse des «Trois Arbres», elle ne possédait qu'un seul puits foncé jusqu'à cent toises de profondeur (environ 190 mètres).
Après trente-cinq années, elle fut délaissée au profit de la fosse Saint-Roch. Cette dernière n'était située qu'à 130 mètres plus au nord, avec l'avantage de posséder diverses techniques nouvelles en particulier pour le coffrage, et des installations dites de l'accrochage.
C'est dans cette fosse, que quatre ans après sa mise en service, le premier grave accident se produisit. Ce fut un drame terrifiant.
Première grande catastrophe minière à Vieux-Condé
Le 16 juillet 1756.
Dans cet accident 11 ouvriers périrent sur les 31 occupés sur ce chantier, les 20 autres ne durent leur vie qu'au courage et à l'acharnement de leurs camarades, occupés dans d'autres tailles. Ceux-ci se précipitèrent au secours avec détermination pour arracher des flammes ceux qui purent être sauvés.
Il s'agissait d'un coup de grisou, le premier dans notre cité, parcourant, à la vitesse d'un météore, les galeries. Quant à la cause qui détermina cette explosion, on ne " sait l'indiquer avec certitude. II eut lieu au moment où les "souris du fond", comme les appelle Jules Mousseron, le poète des mineurs, étaient à leur travail.
En haut le sol trembla, secoué par une convulsion; un mur s'écroula. Les bâtiments de la fosse en surface furent ébranlés. On peut se demander, aujourd'hui encore, si cette catastrophe a été déterminée par le grisou lui-même ou par ce qu'en terme de métier on désigne sous le nom de «coup de poussière».
Le grisou est un nom d'origine wallonne qui désigne un gaz éminemment inflammable, donc composé en majeure partie d'hydrogène carboné. Il se dégage de la couche de houille et fait explosion lorsqu'il entre en contact avec un corps enflammé
Les ouvriers dont les noms suivent, sont tués sur le coup:
- DUBOIS Philippe, MUREZ Jacques
Les ouvriers suivants décèdent suite de leurs blessures:
DAUMOND Noël, DUWEZ Etienne, LIETAR Antoine, DELHAY Antoine, FLAMENT Jean Baptiste, GAILLARD Jean-François, CRUNELLE Jean-François, SAUVAGE François, LEMAL Jean-Baptiste
Source : Cercle d’Histoire et d’Archéologie de Vieux-Condé et de sa région de Pierre Choquet - 1998
