Château Harpignies

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En 276, sur place, un temple dédié à Mars, dieu de la guerre, est dévasté par les Barbares. À la fin du IIIe siècle, les Lètes reconstruisent leur ville sur cet emplacement à l’aide d’ailleurs des matériaux dudit temple. Vingt ans plus tard, ils y bâtissent aussi un « castellum », muraille dotée de 13 ou 16 tours selon les écrits, afin de protéger les habitants de Famars contre les envahisseurs. Il préfigure un premier château, qui traversera les siècles. Mais en 1340, l’année qui voit le duc de Normandie, dauphin de France, et le conte d’Eu y planter leurs tentes, le château brûle.

En 1662, un nouvel édifice voit le jour et durant deux siècles, il est la demeure de la famille Le Hardy, seigneurs de Famars et d’Aulnoy. Les restes de Charles-Alexandre le Hardy, mort en 1774, et de son épouse Marie-Thérèse Leboucq sont d’ailleurs inhumés dans l’église de Famars.

Détruit lors du terrible bombardement d’octobre 1918, le château alors connu sous le nom de « château Paillez » sera dévasté une nouvelle fois et seul en subistera le soubassement.

C’est sur ce même soubassement qu’en 1918, Henri Harpignies va commencer l’édification du château actuel, le… troisième donc. Celui-ci ne sera cependant jamais véritablement achevé et en 1938, Pierre Harpignies, succédant à son père, vend ce manoir inachevé (que son père n’a jamais habité) à Gaston Lionne, cultivateur sarrasin.

En 1939, le château servira de cantonnement au 33e RI, puis au 40e d’artillerie avant d’être occupé par les Allemands.

Gaston Lionne, déporté en 1943, ne reviendra pas des camps, et ses deux fils, également cultivateurs, s’installent au château qui se transforme petit à petit en ferme.

C’est en 1998 que la famille Macaluso, amoureuse des vieilles pierres, fait l’acquisition du bâtiment. Depuis, elle s’emploie à lui rendre vie et lustre d’antan, à l’image de la toiture couverte d’ardoises naturelles et même découpées à l’ancienne pour la tour. Si les travaux se poursuivent toujours, ce manoir est néanmoins déjà redevenu un joli fleuron pour la commune et il impose dorénavant sa silhouette élégante à la vue des automobilistes venant de Maing et de Quérénaing.