Catégorie:Les terrils du Valenciennois

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Si les terrils ont en principe une forme conique, les premiers étaient plats. Ils sont constitués de stériles. Les stériles sont les résidus de la houille, cette roche de carbone remontée des entrailles de la terre.

Une fois récupérés, ces déchets étaient stockés en monticules, qui se métamorphosaient progressivement en terrils. Pour se faire, une voie ferrée était installée sur la pente du terril, afin de déverser à son sommet les wagonnets chargés de stériles, tirés grâce à un treuil. La voie était bien entendu rehaussée et allongée en fonction de l’augmentation du volume de cette énorme masse. La houille (ou le charbon) fut découverte en 1720 à Fresnes sur Escaut, mais sa véritable exploitation commence en 1760. C'est ainsi que naît la première compagnie minière, la Compagnie des mines d’Anzin. C'est le début de l’ère industrielle.

Plus de 330 terrils on été recensés dans le Nord et le Pas de Calais au plus fort de l'exploitation du charbon. Le bassin minier s’étendait sur une zone de 120 km de long et de 20 km de large environ. Elle partait de la Belgique pour se diriger vers le Pas-de-Calais. 80 communes ont possédé au moins un terril ! La plupart ont été exploités et arasés, mais il en reste encore aujourd’hui. Ils sont maintenant protégés et continueront à agrémenter notre paysage, puisqu'ils viennent d'être classés au Patrimoine de l'Unesco. Ils témoigneront ainsi de l'existence d'un riche passé industriel maintenant révolu.

Une trentaine de terrils environ ont été érigés dans le Valenciennois. Aujourd'hui, il en reste une dizaine. Certains, toujours aussi majestueux, ayant gardé leur aspect originel (Audiffret à Escaudain et Renard à Denain), d'autres, avachis, laissés en l'état après avoir été exploités en partie, ou aménagés en espaces de verdure.