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Anniversaire et perspective.
 
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   Le 21 novembre 1970, l'article de la page centrale du Courrier du Hainaut, le journal animé par le regretté Jean Dauby, s'intitulait : « Raz tout: tout un programme ».
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   L'auteur dénonçait la démolition des immeubles 7 et 9 rue des Anges par l'office d'HLM d'alors. Ces deux maisons du début 18 ° S devaient laisser place à un bâtiment provisoire préfabriqué ! Sur l'énorme camion chargé d'évacuer les décombres figurait la fière devise « Raz tout! »
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Le 21 novembre 1970, l'article de la page centrale du [[Courrier du Hainaut]], le journal animé par le regretté [[Jean Dauby]], s'intitulait : « Raz tout: tout un programme ».
   La semaine précédente Jean Dauby posait la question : « La démolition est-elle une vocation Valenciennoise? » et débutait ainsi son billet: « il y a un Comité de Sauvegarde...et puis il y a ceux qui veulent démolir et qui se dépêchent de jeter bas les vénérables bâtiments avant que les autres aient eu le temps de réagir »
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   Comme on le voit, les temps étaient difficiles pour nos vieilles pierres et il faudra revenir un jour sur l'argumentaire utilisé par les « démolisseurs » durant cette époque révolue. Révolue ? Il y a peu nous avons eu à déplorer la démolition de la façade du n° 130 rue des déportés du train de Loos, sans permis de démolir et sans récupération des matériaux (soubassements en grès, consoles sculptées). De même, la démolition du 6 [[rue des Hospices]] (angle rue des Foulons) n'a pas donné lieu à sauvegarde des grès.  
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L'auteur dénonçait la démolition des immeubles 7 et 9 [[rue des Anges]] par l'office d'HLM d'alors. Ces deux maisons du début 18 ° S devaient laisser place à un bâtiment provisoire préfabriqué ! Sur l'énorme camion chargé d'évacuer les décombres figurait la fière devise « Raz tout! »
   Il est des habitudes difficiles à faire évoluer... Mais reconnaissons avec satisfaction que les mentalités ont changé et que nos élus, dans leur majorité, reconnaissent l'intérêt du Patrimoine local.  
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   Pour autant, il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour valoriser ce qui nous reste : le [[Mont de Piété]], la [[Chapelle de l 'Hôpital Général]], le Béguinage, le patrimoine souterrain (rivières, ponts, fortifications)...  
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La semaine précédente Jean Dauby posait la question : « La démolition est-elle une vocation Valenciennoise? » et débutait ainsi son billet: « il y a un Comité de Sauvegarde... et puis il y a ceux qui veulent démolir et qui se dépêchent de jeter bas les vénérables bâtiments avant que les autres aient eu le temps de réagir »
   Certains projets pourraient être portés par la Communauté de Communes, comme un musée du Hainaut regroupant les richesses artistiques produites dans notre région depuis la révolution industrielle. N'oublions pas la gestion des espaces verts, publics et privés, dont la permanence et le développement constituent un enjeu majeur des années à venir.  
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   La liste n'est pas close et nombreux sont les sujets d'intérêt pour notre Comité.
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Comme on le voit, les temps étaient difficiles pour nos vieilles pierres et il faudra revenir un jour sur l'argumentaire utilisé par les « démolisseurs » durant cette époque révolue. Révolue ? Il y a peu nous avons eu à déplorer la démolition de la façade du n° 130 rue des [[déportés du train de Loos]], sans permis de démolir et sans récupération des matériaux (soubassements en grès, consoles sculptées). De même, la démolition du 6 [[rue des Hospices]] (angle rue des Foulons) n'a pas donné lieu à sauvegarde des grès.  
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Il est des habitudes difficiles à faire évoluer... Mais reconnaissons avec satisfaction que les mentalités ont changé et que nos élus, dans leur majorité, reconnaissent l'intérêt du Patrimoine local.  
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Pour autant, il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour valoriser ce qui nous reste : le [[Mont de Piété]], la [[Chapelle de l 'Hôpital Général]], le Béguinage, le patrimoine souterrain (rivières, ponts, fortifications)...  
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Certains projets pourraient être portés par la Communauté de Communes, comme un musée du Hainaut regroupant les richesses artistiques produites dans notre région depuis la révolution industrielle. N'oublions pas la gestion des espaces verts, publics et privés, dont la permanence et le développement constituent un enjeu majeur des années à venir.  
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Jérôme GUILLEMINOT
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Jérôme Guilleminot
  
Note sur les lucarnes (intra-muros)
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== Note sur les lucarnes (intra-muros) ==
  
   Habitués à regarder le bout de nos chaussures ou de notre capot, nous passons souvent indifférents dans des rues que nous croyons connaître. Pourtant, il suffit de lever le nez pour constater que notre ville réserve toujours d'agréables surprises à qui sait voir.
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   Il en est ainsi des lucarnes qui, telles des lampes (lucerna) amènent la lumière (lux) dans la pénombre des combles.
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Habitués à regarder le bout de nos chaussures ou de notre capot, nous passons souvent indifférents dans des rues que nous croyons connaître. Pourtant, il suffit de lever le nez pour constater que notre ville réserve toujours d'agréables surprises à qui sait voir.
   La lucarne répond d'abord à une fonction : permettre l'utilisation du volume du grenier essentiellement à des fins de stockage mais aussi artisanales, puis d'habitation.
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   Les aquarelles de [[Simon Leboucq]] font apparaître des types anciens de lucarnes ouvragées tant en pierres qu'en briques et en bois. L'une des rares rescapées en bois (la seule ?) présente une découpe de style gothique (fig. 1 - 29 [[rue Delsaux]]).
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Il en est ainsi des lucarnes qui, telles des lampes (lucerna) amènent la lumière (lux) dans la pénombre des combles.
   Jusqu'à la fin du 18ème siècle, trois types de lucarnes dominent.
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   La lucarne à deux pentes sans croupe (fig. 2 - [[rue des Sayneurs]]) dont l'ouvrant était constitué d'un volet plein et dont l'espace triangulaire restait vide. Ce type de lucarne est visible sur la demande de permis de construire présentée par Lottman en 1629 à l'angle de la rue des Maillets et rue de Paris. Plus tard l'ouvrant a été vitré et le vide supérieur fermé par des planches ou des briques.
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La lucarne répond d'abord à une fonction : permettre l'utilisation du volume du grenier essentiellement à des fins de stockage mais aussi artisanales, puis d'habitation.
   Puis, la lucarne à deux pentes avec croupe débordante (fig. 3) devient largement majoritaire et rythme les alignements de nos façades (voir la [[rue Askievre]]).
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   La sous-face de la croupe pouvait être laissée ouverte pour l'aération des combles ...ou permettre le retour au bercail des pigeons.  
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Les aquarelles de {{hpa|Simon Le Boucq}} font apparaître des types anciens de lucarnes ouvragées tant en pierres qu'en briques et en bois. L'une des rares rescapées en bois (la seule ?) présente une découpe de style gothique (fig. 1 - 29 {{Rue | Delsaux}}).
   Ces lucarnes appartenant aux deux types les plus courants ne donnent pas lieu à décoration particulière et sont couvertes de tuiles plates ou d'ardoises.
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   L'aspect utilitaire de la lucarne est affirmé par les lucarnes à consoles ou gerbières, soit en biseaux (fîg. 4 [[rue d'Audregnies]]) soit à front plat (fig.5 [[rue Henri Lemaire]]), munies d'un crochet ou d'une poulie permettant de hisser fourrage, grains, farine, matériaux et meubles.    Elles s'observent aussi bien côté rue que sur cour.
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Jusqu'à la fin du 18ème siècle, trois types de lucarnes dominent.
   Certaines s'ouvrent par une véritable porte rompant le chéneau et entaillant la façade ([[rue St Jacques]], [[rue St Géry]], cour du 60 [[rue de Lille]]). D'autres comportent des consoles sculptées ([[rue Henri Lemaire]], [[rue Abel de Pujol]], [[rue Wedière]], [[rue d'Audregnies]]) ou un linteau cintré et chanfreiné ([[rue Émile Durieux]] ).
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   A la fin du 18ème siècle et au 19ème siècle les lucarnes se diversifient et semblent répondre au souci d'individualisation de leurs propriétaires. Le modèle de base est à deux pentes à fronton triangulaire plein et non débordant (voir le bel alignement de la rue des Ursulines); mais la surface plane du triangle est prétexte à apposition de divers motifs tels rubans, rinceaux (fig.6 rue Capron et fig.7 place du 8 mai 1945) ou date (17 [[rue de Famars]] 1787).  
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La lucarne à deux pentes sans croupe (fig. 2 - {{rue|des Sayneurs}}) dont l'ouvrant était constitué d'un volet plein et dont l'espace triangulaire restait vide. Ce type de lucarne est visible sur la demande de permis de construire présentée par Lottman en {{A|1629}} à l'angle de la rue des Maillets et rue de Paris. Plus tard l'ouvrant a été vitré et le vide supérieur fermé par des planches ou des briques.
   De même les montants de la lucarne peuvent être agrémentés de consoles (rue Abel de Pujol), ou la pointe du triangle se cacher derrière une moulure arrondie ([[rue de Beaumont]]).  
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Une lucarne atypique doit être signalée au 50 rue Delsaux; datée de 1802 sur le fronton, elle est accostée de guirlandes et volutes.  
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Puis, la lucarne à deux pentes avec croupe débordante (fig. 3) devient largement majoritaire et rythme les alignements de nos façades (voir la {{rue|Askièvre}}).
   La rénovation de toiture, les aménagements de combles, aboutissent fréquemment à atrophier les lucarnes existantes en supprimant le débordement de la croupe (voir par exemple [[rue Notre Dame]] ou [[rue des Déportés du train de Loos]]), à les enlaidir par l'usage de matériaux inappropriés (tuiles grand modèle, zinc, ouvrant en aluminium ou en PVC) ou à les supprimer totalement au bénéfice de fenêtres type « velux » qui pourraient être utilisées en façade arrière avec moins de dommages.
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   La dénaturation ou la disparition des lucarnes affecte sensiblement l'harmonie du paysage urbain. Il est essentiel de veiller à leur maintien et à leur restauration.
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La sous-face de la croupe pouvait être laissée ouverte pour l'aération des combles ...ou permettre le retour au bercail des pigeons.  
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Ces lucarnes appartenant aux deux types les plus courants ne donnent pas lieu à décoration particulière et sont couvertes de tuiles plates ou d'ardoises.
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L'aspect utilitaire de la lucarne est affirmé par les lucarnes à consoles ou gerbières, soit en biseaux (fig. 4 {{rue|d'Audregnies}}) soit à front plat (fig.5 {{rue|Henri Lemaire}}), munies d'un crochet ou d'une poulie permettant de hisser fourrage, grains, farine, matériaux et meubles.    Elles s'observent aussi bien côté rue que sur cour.
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Certaines s'ouvrent par une véritable porte rompant le chéneau et entaillant la façade ({{rue|Saint-Jacques}}, {{rue|Saint-Géry}}, cour du 60 {{rue| de Lille}}). D'autres comportent des consoles sculptées ({{rue Henri Lemaire}}, {{rue|Abel de Pujol}}, {{rue| Wedière}}, {{rue Audregnies}}) ou un linteau cintré et chanfreiné ({{rue|Émile Durieux}}).
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À la fin du 18ème siècle et au 19ème siècle les lucarnes se diversifient et semblent répondre au souci d'individualisation de leurs propriétaires. Le modèle de base est à deux pentes à fronton triangulaire plein et non débordant (voir le bel alignement de la rue des Ursulines); mais la surface plane du triangle est prétexte à apposition de divers motifs tels rubans, rinceaux (fig.6 rue Capron et fig.7 place du 8 mai 1945) ou date (17 {{rue| de Famars}} 1787).  
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De même les montants de la lucarne peuvent être agrémentés de consoles ({{rue| Abel de Pujol}}), ou la pointe du triangle se cacher derrière une moulure arrondie ({{rue |de Beaumont}}).
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Une lucarne atypique doit être signalée au 50 {{rue|Delsaux}}; datée de 1802 sur le fronton, elle est accostée de guirlandes et volutes.  
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La rénovation de toiture, les aménagements de combles, aboutissent fréquemment à atrophier les lucarnes existantes en supprimant le débordement de la croupe (voir par exemple [[rue Notre Dame]] ou [[rue des Déportés du train de Loos]]), à les enlaidir par l'usage de matériaux inappropriés (tuiles grand modèle, zinc, ouvrant en aluminium ou en PVC) ou à les supprimer totalement au bénéfice de fenêtres type « velux » qui pourraient être utilisées en façade arrière avec moins de dommages.
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La dénaturation ou la disparition des lucarnes affecte sensiblement l'harmonie du paysage urbain. Il est essentiel de veiller à leur maintien et à leur restauration.
  
 
Jérôme GUILLEMINOT / Dessins de Jean Paul  BOULENGER
 
Jérôme GUILLEMINOT / Dessins de Jean Paul  BOULENGER
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Le mot du secrétaire
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== Le mot du secrétaire ==
  
 
Des panneaux de présentation, appelés visuels, vont voir le jour progressivement dans la Ville pour rendre certains lieux importants du patrimoine valenciennois « lisibles ».
 
Des panneaux de présentation, appelés visuels, vont voir le jour progressivement dans la Ville pour rendre certains lieux importants du patrimoine valenciennois « lisibles ».
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Des experts ont été choisis pour écrire les textes : [[Thérèse Lecroart]], [[Félicien Machelart]] et [[Jean Claude Poinsignon]]. Le premier  
 
Des experts ont été choisis pour écrire les textes : [[Thérèse Lecroart]], [[Félicien Machelart]] et [[Jean Claude Poinsignon]]. Le premier  
visuel, qui sera inauguré dans peu de temps, concerne l’accès piétonnier au stade Nungesser, et plus précisément la lunette de Cambrai.
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visuel, qui sera inauguré dans peu de temps, concerne l’accès piétonnier au [[stade Nungesser]], et plus précisément la lunette de Cambrai.
  
       La [[lunette de Cambrai]] : Les travaux sont terminés. Le visuel du lieu a été élaboré par le service archéologique. Il n’aura qu’une face de dimensions 180x100, contenant une reproduction du plan Mariage de 1891 (ce plan a été préféré à d’autres plus anciens car il montre la voie ferrée Valenciennes-Maubeuge ce qui permet de mieux comprendre le site), avec un texte bref et facile à comprendre. Ce texte est traduit en anglais. L’ensemble est accompagné de photos des souterrains qui ont été sauvegardés. Ce visuel a été validé par la DRAC, les monuments historiques et Valenciennes Métropole qui le finance.
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La [[lunette de Cambrai]] : Les travaux sont terminés. Le visuel du lieu a été élaboré par le service archéologique. Il n’aura qu’une face de dimensions 180x100, contenant une reproduction du plan Mariage de 1891 (ce plan a été préféré à d’autres plus anciens car il montre la voie ferrée Valenciennes-Maubeuge ce qui permet de mieux comprendre le site), avec un texte bref et facile à comprendre. Ce texte est traduit en anglais. L’ensemble est accompagné de photos des souterrains qui ont été sauvegardés. Ce visuel a été validé par la DRAC, les monuments historiques et [[Valenciennes Métropole]] qui le finance.
      Le [[Square Froissart]] : le texte a été rédigé par Thérèse Lecroart, qui a aussi choisi les illustrations.
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Le [[Square Froissart]] : le texte a été rédigé par [[Thérèse Lecroart]], qui a aussi choisi les illustrations.
      La [[place Verte]] : le texte et les illustrations de Philippe Beaussart sont prêts et attendent la commande du visuel.
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      Le [[square Watteau]] devant l’[[église Saint Géry]] : là aussi le texte écrit par Jean Claude Poinsignon est prêt et en attente de commande. Thérèse Lecroart nous précise qu’elle a rencontré Patrick Roussiès à propos du lieu : les arbres abattus l’ont été pour des raisons de sécurité ; la fontaine est sale, mais elle est pourtant nettoyée régulièrement ; il est prévu de remanier complètement le square…
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Le [[square Watteau]] devant l’[[église Saint Géry]] : là aussi le texte écrit par Jean Claude Poinsignon est prêt et en attente de commande. Thérèse Lecroart nous précise qu’elle a rencontré Patrick Roussiès à propos du lieu : les arbres abattus l’ont été pour des raisons de sécurité ; la fontaine est sale, mais elle est pourtant nettoyée régulièrement ; il est prévu de remanier complètement le square...
  
 
La [[chapelle des Pères Maristes]]
 
La [[chapelle des Pères Maristes]]
  
Christine Yackx a organisé une visite de cette chapelle et des bâtiments annexes situés sur la Place Verte, car l’ensemble va être mis en vente…La chapelle bâtie en 1860 par l’architecte [[Louis Dutouquet]] présente de nombreuses qualités patrimoniales, tout comme les fresques du frère [[Sylvain Giraud]] dans le petit oratoire. Cet ensemble étant menacé, il est nécessaire d’y prêter la plus grande attention pour qu’il soit sauvegardé. La communauté du Pain de Vie qui occupe les lieux est intéressée par l’achat, mais est à la recherche de fonds…  
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[[Christine Yackx]] a organisé une visite de cette chapelle et des bâtiments annexes situés sur la Place Verte, car l’ensemble va être mis en vente... La chapelle bâtie en 1860 par l’architecte [[Louis Dutouquet]] présente de nombreuses qualités patrimoniales, tout comme les fresques du frère [[Sylvain Giraud]] dans le petit oratoire. Cet ensemble étant menacé, il est nécessaire d’y prêter la plus grande attention pour qu’il soit sauvegardé. La communauté du Pain de Vie qui occupe les lieux est intéressée par l’achat, mais est à la recherche de fonds…  
  
 
La ZPPAUP
 
La ZPPAUP
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Pour limiter un peu notre stock de cartes, nous vous proposons des lots de cinq cartes pour cinq euros. Ces cartes pourraient vous servir prochainement pour envoyer vos vœux. Vous pourrez vous en procurer à la prochaine assemblée générale.
 
Pour limiter un peu notre stock de cartes, nous vous proposons des lots de cinq cartes pour cinq euros. Ces cartes pourraient vous servir prochainement pour envoyer vos vœux. Vous pourrez vous en procurer à la prochaine assemblée générale.
  
À noter :
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; À noter : La cotisation d’adhésion au Comité reste à 16 €. (un reçu fiscal vous sera délivré pour tout versement strictement supérieur à 16 euros)
 
 
La cotisation d’adhésion au Comité reste à 16 €. (un reçu fiscal vous sera délivré pour tout versement strictement supérieur à 16 euros)
 
  
 
   L’adresse du Comité est : 6, rue d’Audregnies 59300 Valenciennes
 
   L’adresse du Comité est : 6, rue d’Audregnies 59300 Valenciennes
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   Site internet : http://cspv.valenciennes.fr/
 
   Site internet : http://cspv.valenciennes.fr/
  
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[[Category:CSPV]][[Category:2009]]

Version du 24 juin 2017 à 20:52

 NOTRE PATRIMOINE 
 BULLETIN DU COMITE DE SAUVEGARDE DU PATRIMOINE VALENCIENNOIS.
 N° 12 Automne 2009

Le mot du Président

Anniversaire et perspective.

Le 21 novembre 1970, l'article de la page centrale du Courrier du Hainaut, le journal animé par le regretté Jean Dauby, s'intitulait : « Raz tout: tout un programme ».

L'auteur dénonçait la démolition des immeubles 7 et 9 rue des Anges par l'office d'HLM d'alors. Ces deux maisons du début 18 ° S devaient laisser place à un bâtiment provisoire préfabriqué ! Sur l'énorme camion chargé d'évacuer les décombres figurait la fière devise « Raz tout! »

La semaine précédente Jean Dauby posait la question : « La démolition est-elle une vocation Valenciennoise? » et débutait ainsi son billet: « il y a un Comité de Sauvegarde... et puis il y a ceux qui veulent démolir et qui se dépêchent de jeter bas les vénérables bâtiments avant que les autres aient eu le temps de réagir »

Comme on le voit, les temps étaient difficiles pour nos vieilles pierres et il faudra revenir un jour sur l'argumentaire utilisé par les « démolisseurs » durant cette époque révolue. Révolue ? Il y a peu nous avons eu à déplorer la démolition de la façade du n° 130 rue des déportés du train de Loos, sans permis de démolir et sans récupération des matériaux (soubassements en grès, consoles sculptées). De même, la démolition du 6 rue des Hospices (angle rue des Foulons) n'a pas donné lieu à sauvegarde des grès.

Il est des habitudes difficiles à faire évoluer... Mais reconnaissons avec satisfaction que les mentalités ont changé et que nos élus, dans leur majorité, reconnaissent l'intérêt du Patrimoine local.

Pour autant, il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour valoriser ce qui nous reste : le Mont de Piété, la Chapelle de l 'Hôpital Général, le Béguinage, le patrimoine souterrain (rivières, ponts, fortifications)...

Certains projets pourraient être portés par la Communauté de Communes, comme un musée du Hainaut regroupant les richesses artistiques produites dans notre région depuis la révolution industrielle. N'oublions pas la gestion des espaces verts, publics et privés, dont la permanence et le développement constituent un enjeu majeur des années à venir.

La liste n'est pas close et nombreux sont les sujets d'intérêt pour notre Comité.

Jérôme Guilleminot

Note sur les lucarnes (intra-muros)

Habitués à regarder le bout de nos chaussures ou de notre capot, nous passons souvent indifférents dans des rues que nous croyons connaître. Pourtant, il suffit de lever le nez pour constater que notre ville réserve toujours d'agréables surprises à qui sait voir.

Il en est ainsi des lucarnes qui, telles des lampes (lucerna) amènent la lumière (lux) dans la pénombre des combles.

La lucarne répond d'abord à une fonction : permettre l'utilisation du volume du grenier essentiellement à des fins de stockage mais aussi artisanales, puis d'habitation.

Les aquarelles de Simon Le Boucq Cliquez! font apparaître des types anciens de lucarnes ouvragées tant en pierres qu'en briques et en bois. L'une des rares rescapées en bois (la seule ?) présente une découpe de style gothique (fig. 1 - 29 rue Delsaux).

Jusqu'à la fin du 18ème siècle, trois types de lucarnes dominent.

La lucarne à deux pentes sans croupe (fig. 2 - rue des Sayneurs) dont l'ouvrant était constitué d'un volet plein et dont l'espace triangulaire restait vide. Ce type de lucarne est visible sur la demande de permis de construire présentée par Lottman en 1629 à l'angle de la rue des Maillets et rue de Paris. Plus tard l'ouvrant a été vitré et le vide supérieur fermé par des planches ou des briques.

Puis, la lucarne à deux pentes avec croupe débordante (fig. 3) devient largement majoritaire et rythme les alignements de nos façades (voir la rue Askièvre).

La sous-face de la croupe pouvait être laissée ouverte pour l'aération des combles ...ou permettre le retour au bercail des pigeons.

Ces lucarnes appartenant aux deux types les plus courants ne donnent pas lieu à décoration particulière et sont couvertes de tuiles plates ou d'ardoises.

L'aspect utilitaire de la lucarne est affirmé par les lucarnes à consoles ou gerbières, soit en biseaux (fig. 4 rue d'Audregnies) soit à front plat (fig.5 rue Henri Lemaire), munies d'un crochet ou d'une poulie permettant de hisser fourrage, grains, farine, matériaux et meubles. Elles s'observent aussi bien côté rue que sur cour.

Certaines s'ouvrent par une véritable porte rompant le chéneau et entaillant la façade (rue Saint-Jacques, rue Saint-Géry, cour du 60 rue de Lille). D'autres comportent des consoles sculptées (Modèle:Rue Henri Lemaire, rue Abel de Pujol, rue Wedière, Modèle:Rue Audregnies) ou un linteau cintré et chanfreiné (rue Émile Durieux).

À la fin du 18ème siècle et au 19ème siècle les lucarnes se diversifient et semblent répondre au souci d'individualisation de leurs propriétaires. Le modèle de base est à deux pentes à fronton triangulaire plein et non débordant (voir le bel alignement de la rue des Ursulines); mais la surface plane du triangle est prétexte à apposition de divers motifs tels rubans, rinceaux (fig.6 rue Capron et fig.7 place du 8 mai 1945) ou date (17 rue de Famars 1787).

De même les montants de la lucarne peuvent être agrémentés de consoles (rue Abel de Pujol), ou la pointe du triangle se cacher derrière une moulure arrondie (rue de Beaumont).

Une lucarne atypique doit être signalée au 50 rue Delsaux; datée de 1802 sur le fronton, elle est accostée de guirlandes et volutes.

La rénovation de toiture, les aménagements de combles, aboutissent fréquemment à atrophier les lucarnes existantes en supprimant le débordement de la croupe (voir par exemple rue Notre Dame ou rue des Déportés du train de Loos), à les enlaidir par l'usage de matériaux inappropriés (tuiles grand modèle, zinc, ouvrant en aluminium ou en PVC) ou à les supprimer totalement au bénéfice de fenêtres type « velux » qui pourraient être utilisées en façade arrière avec moins de dommages.

La dénaturation ou la disparition des lucarnes affecte sensiblement l'harmonie du paysage urbain. Il est essentiel de veiller à leur maintien et à leur restauration.

Jérôme GUILLEMINOT / Dessins de Jean Paul BOULENGER


Le mot du secrétaire

Des panneaux de présentation, appelés visuels, vont voir le jour progressivement dans la Ville pour rendre certains lieux importants du patrimoine valenciennois « lisibles ».

Le Comité de Sauvegarde, par l’intermédiaire de son secrétaire, participe activement à cette action en collaboration avec la Ville, le service archéologie et Valenciennes Métropole.

Des experts ont été choisis pour écrire les textes : Thérèse Lecroart, Félicien Machelart et Jean Claude Poinsignon. Le premier visuel, qui sera inauguré dans peu de temps, concerne l’accès piétonnier au stade Nungesser, et plus précisément la lunette de Cambrai.


La lunette de Cambrai : Les travaux sont terminés. Le visuel du lieu a été élaboré par le service archéologique. Il n’aura qu’une face de dimensions 180x100, contenant une reproduction du plan Mariage de 1891 (ce plan a été préféré à d’autres plus anciens car il montre la voie ferrée Valenciennes-Maubeuge ce qui permet de mieux comprendre le site), avec un texte bref et facile à comprendre. Ce texte est traduit en anglais. L’ensemble est accompagné de photos des souterrains qui ont été sauvegardés. Ce visuel a été validé par la DRAC, les monuments historiques et Valenciennes Métropole qui le finance.

Le Square Froissart : le texte a été rédigé par Thérèse Lecroart, qui a aussi choisi les illustrations.

La place Verte : le texte et les illustrations de Philippe Beaussart sont prêts et attendent la commande du visuel.

Le square Watteau devant l’église Saint Géry : là aussi le texte écrit par Jean Claude Poinsignon est prêt et en attente de commande. Thérèse Lecroart nous précise qu’elle a rencontré Patrick Roussiès à propos du lieu : les arbres abattus l’ont été pour des raisons de sécurité ; la fontaine est sale, mais elle est pourtant nettoyée régulièrement ; il est prévu de remanier complètement le square...

La chapelle des Pères Maristes

Christine Yackx a organisé une visite de cette chapelle et des bâtiments annexes situés sur la Place Verte, car l’ensemble va être mis en vente... La chapelle bâtie en 1860 par l’architecte Louis Dutouquet présente de nombreuses qualités patrimoniales, tout comme les fresques du frère Sylvain Giraud dans le petit oratoire. Cet ensemble étant menacé, il est nécessaire d’y prêter la plus grande attention pour qu’il soit sauvegardé. La communauté du Pain de Vie qui occupe les lieux est intéressée par l’achat, mais est à la recherche de fonds…

La ZPPAUP

Le Parlement a décidé de supprimer l’avis conforme le l’architecte des bâtiments de France dans les ZPPAUP. Cette décision regrettable risque d’avoir de fâcheuses conséquences pour notre patrimoine. Nous allons devoir redoubler notre vigilance……

Cartes de Francis Trotin

Pour limiter un peu notre stock de cartes, nous vous proposons des lots de cinq cartes pour cinq euros. Ces cartes pourraient vous servir prochainement pour envoyer vos vœux. Vous pourrez vous en procurer à la prochaine assemblée générale.

À noter 
La cotisation d’adhésion au Comité reste à 16 €. (un reçu fiscal vous sera délivré pour tout versement strictement supérieur à 16 euros)
 L’adresse du Comité est : 6, rue d’Audregnies 59300 Valenciennes
 Le Secrétaire : Alain CYBERTOWICZ 17, rue Emile Zola 59880 Saint Saulve     a.cybertowicz@wanadoo.fr
 Le Trésorier : M. MAENHOUT 15, rue Désiré Pélabon 59154 Crespin
 Site internet : http://cspv.valenciennes.fr/

Contribution dérivée du site CSPV