Bataille de Famars : Différence entre versions

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(L'attaque du camps de Famars)
(Le siège de Valenciennes)
 
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Il s’agit d’une bataille perdue à Famars par l’armée française du Nord le 23 mai 1793 face aux confédérés                                                                                                    (Anglais, Autrichiens, Hollandais, Hanovriens………) lors de la défense de Valenciennes. Mais comme le dit l’adage : l’histoire est écrite par les vainqueurs, cette défaite a donc été vite oubliée. Sauf par les confédérés!
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Il s’agit d’une bataille perdue à {{C|Famars}} par l’armée française du Nord le 23 mai {{A|1793}} face aux confédérés                                                                                                    (Anglais, Autrichiens, Hollandais, Hanovriens, etc) lors de la défense de Valenciennes. Mais comme le dit l’adage : ''l’histoire est écrite par les vainqueurs'', cette défaite a donc été vite oubliée. Sauf par les confédérés!
  
 
; Les frontières du Nord :  Le nord de la France  ne dispose pas de barrières naturelles, il a été de tout temps une terre d’invasion et d’occupation, le tracé de la frontière a toujours été très fluctuant. Les Nordistes ont été a différentes époques sous domination Autrichienne, Allemande, Espagnole au gré des invasions.(sans oublier toutes les invasions barbares du moyen âge). Au siècle précédent Louis XIV avait entrepris  la prise de toutes les places fortes entre Dunkerque et les Ardennes. Après la prise rapide de la place forte de [[Valenciennes]] en 1677 (dont l’artisan était le génial Vauban), Louvois convainc le roi de créer ce que l’on appelle le «pré carré» constitué des 26 places fortes situées sur deux lignes le long de la nouvelle frontière.
 
; Les frontières du Nord :  Le nord de la France  ne dispose pas de barrières naturelles, il a été de tout temps une terre d’invasion et d’occupation, le tracé de la frontière a toujours été très fluctuant. Les Nordistes ont été a différentes époques sous domination Autrichienne, Allemande, Espagnole au gré des invasions.(sans oublier toutes les invasions barbares du moyen âge). Au siècle précédent Louis XIV avait entrepris  la prise de toutes les places fortes entre Dunkerque et les Ardennes. Après la prise rapide de la place forte de [[Valenciennes]] en 1677 (dont l’artisan était le génial Vauban), Louvois convainc le roi de créer ce que l’on appelle le «pré carré» constitué des 26 places fortes situées sur deux lignes le long de la nouvelle frontière.
  
= Le contexte =
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En 1793,  la première république vient d’être proclamée, les français ont guillotiné  leur roi le 21 janvier, toute l’Europe des rois, princes, empereur s’inquiète  et voudrait ramener à la raison ces français et leur république.
  
En 1793  la première république vient d’être proclamée, les français ont guillotiné  leur roi le 21 janvier, toute l’Europe des rois, princes, empereur s’inquiète et voudrait ramener à la raison ces français et leur république.
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Le 1er février la convention républicaine déclare la guerre à l’Angleterre et aux provinces unies ce qui entraine en réaction la première coalition  constituée des Britanniques, des Autrichiens, des Hollandais, des Russes, des Piémontais, des Sardesdes Prussiens, des Espagnols, des Siciliens. Bref toute l’Europe se dirige vers nos frontières.
  
Le 1er Février la convention républicaine déclare la guerre à l’Angleterre et aux provinces unies ce qui entraine en réaction la première coalition  constituée des Britanniques, des Autrichiens, des Hollandais, des Russes, des Piémontais, des Sardes,  des Prussiens, des Espagnols, des Siciliens. Bref toute l’Europe se dirige vers nos frontières.
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Ainsi, 140 000 coalisés (Autrichiens, Hollandais, Anglais, Hanovriens) se dirigent vers le «pré carré». A leur tête le duc d’York et le prince de Saxe Cobourg ainsi que les généraux Clerfayt, Ferraris, Collorado qui se dirigent vers Valenciennes.
 
 
Ainsi, 140 000 coalisés (Autrichiens , Hollandais, Anglais, Hanovriens) se dirigent vers le «pré carré». A leur tête le duc d’York et le prince de Saxe Cobourg ainsi que les généraux Clerfayt, Ferraris, Collorado qui se dirigent vers Valenciennes.
 
  
 
Devant eux l’armée du Nord qui ne dispose que de 40 000 hommes mal équipés et peu disciplinés.
 
Devant eux l’armée du Nord qui ne dispose que de 40 000 hommes mal équipés et peu disciplinés.
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= Le siège de Valenciennes =
 
= Le siège de Valenciennes =
  
Le [[Général Ferrand]], (Jean Henri Bécays Ferrand de la Caussade) commandant de la place de Valenciennes rallie cette armée mal équipée, galvanise les hommes et place les troupes de Dumouriez à Marly lez Valenciennes, Aulnoy lez Valenciennes  et sur le Mont Houy à Famars. Il organise la défense de Valenciennes, rassemble et motive  les déserteurs et les soldats de la garnison. Total 9500 hommes. Il fait rentrer rapidement les foins et les animaux, fait saisir les chevaux des particuliers pour tenir un siège.
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Vauban au siècle précédent avait estimé que la place de Valenciennes pouvait tenir un siège de 6 semaines maximum (mais entre temps l’armement a  beaucoup évolué depuis).
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Le [[Général Ferrand]], (Jean Henri Bécays Ferrand de la Caussade) commandant de la place de {{C|Valenciennes}} rallie cette armée mal équipée, galvanise les hommes et place les troupes de Dumouriez à {{C|Marly-lez-Valenciennes}}, {{C|Aulnoy-lez-Valenciennes}} et sur le Mont-Houy à {{C|Famars}}. Il organise la défense de Valenciennes, rassemble et motive  les déserteurs et les soldats de la garnison. Total 9500 hommes. Il fait rentrer rapidement les foins et les animaux, fait saisir les chevaux des particuliers pour tenir un siège.
  
Début avril, le 9, les coalisés entrent sur le territoire Français et menacent Lille, Condé, Valenciennes et Maubeuge.
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Le 9 avril, les coalisés entrent sur le territoire Français et menacent Lille, Condé, Valenciennes et Maubeuge.
  
Le duc d'York installe son quartier général à Estreux (à l’Est de Valenciennes)
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Le duc d'York installe son quartier général à {{C|Estreux}} (à l’Est de Valenciennes)
  
Ferraris, commandant des travaux de siège  s’installe à [[Onnaing]] (au Nord de Valenciennes).
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Ferraris, commandant des travaux de siège  s’installe à {{C|Onnaing}} (au Nord de Valenciennes).
  
Les bois de Raismes, Hasnon, Vicoigne  sont pris par les confédérés. Les camps de Bruille, Maulde, Saint-Amand-les-Eaux sont occupés. Un tiers de Valenciennes est déjà entouré par une circonvallation depuis le village de Saint-Saulve jusqu’à ceux de Trith, Fontenelles, Préseau.
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Les bois de {{C|Raismes}}, {{C|Hasnon}}, Vicoigne  sont pris par les confédérés. Les camps de {{C|Bruille-Saint-Amand}}, {{C|Maulde}}, {{C|Saint-Amand-les-Eaux}} sont occupés. Un tiers de Valenciennes est déjà entouré par une circonvallation depuis le village de {{C|Saint-Saulve}} jusqu’à ceux de {{C|Trith-Saint-Léger}}, Fontenelles, {{C|le Préseau}}.
  
Les confédérés reçoivent un renfort de 12 000 Hanovriens, l’attaque est fixée au 23 Mai.
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; Aux environs du 1er mai : (''Campagnes de 1788-1793 par Antoine Henri baron de Jomini''):
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* Le duc d'York se trouve à Tournai et Maulde
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* Les prussiens occupent Saint-Amand, Lescelle et Maulde
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* Le corps de Clairfayt came à leur gauche, entre Vicoigne et l'Escaut vers Escautpont
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* Le gros de l'armée impériale entre Onnaing et Saint-Saulve. La première ligne (Ferrari) se trouve entre Onnaing et rombues, la seconde ligne (Colloredo) plus loin vers Quarouble.
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* Le général Otto couvre le centre à Saint-Saulve, Estreux et Curgies
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* Le prince de Wurtemberg bloque Condé
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* Latour observe Maubeuge à Bettignies
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* Le prince de Reuss tient Bavay
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; Le 8 mai :
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: (1h du matin) Le duc d'York se déplace de Tournai à Maulde, pour y arriver vers 8h.
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: (4 bataillons de gardes, le bataillon Hanovrien et la cavalerie autrichienne)
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: Les prussiens du camps de Maulde se mettent en marche vers Vicoigne, via Saint-Amand.
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: Les combats débutent vers 9h
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: À 17h, les prussiens font demander du renfort au duc d'York
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: Le second régiment des gardes, le troisième, les grenadiers et l'infanterie légère sont immédiatement envoyés
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Avec la mort du {{hpa|Général Dampierre}}, le commandement des armées françaises est donné au Général Lamarlière, celui-ci se retire rapidement vers Lille via Orchies.
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Les confédérés reçoivent un renfort de 12 000 Hanovriens, l’attaque est fixée au 23 mai.
  
 
= L'attaque du camps de Famars =
 
= L'attaque du camps de Famars =
  
 
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Le gros de l’armée attaquera Famars, les autres corps se porteront  sur Armentières, et Orchies. Les Prussiens attaqueront Hasnon, Clerfayt se portera sur [[Anzin]], Colloredo fera diversion devant Valenciennes.
 
Le gros de l’armée attaquera Famars, les autres corps se porteront  sur Armentières, et Orchies. Les Prussiens attaqueront Hasnon, Clerfayt se portera sur [[Anzin]], Colloredo fera diversion devant Valenciennes.
  
; 23 mai 1793 : 2H00 du matin, dans le brouillard, les troupes de Cobourg et de York se dirigent vers Famars par l’Est  mais se heurtent rapidement aux redoutes avancées d’Aulnoy sur l’autre rive de la Rhonelle. La forte résistance de l’artillerie française oblige Ferraris à faire appel aux 7 bataillons d’Abercromby. L’attaque dégénère rapidement  en canonnade qui se poursuit jusqu’à la nuit et la prise de la position.
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; 23 mai 1793 : 02h00 du matin, dans le brouillard, les troupes de Cobourg et de York se dirigent vers Famars par l’Est  mais se heurtent rapidement aux redoutes avancées d’Aulnoy sur l’autre rive de la Rhonelle. La forte résistance de l’artillerie française oblige Ferraris à faire appel aux 7 bataillons d’Abercromby. L’attaque dégénère rapidement  en canonnade qui se poursuit jusqu’à la nuit et la prise de la position.
  
 
Simultanément les avant-gardes d’Anzin sont menacées par Clerfayt mais résistent.
 
Simultanément les avant-gardes d’Anzin sont menacées par Clerfayt mais résistent.
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Les troupes autrichiennes et anglaises sous les ordres du duc d’York se voient contraintes de contourner [[Artres]] et de passer la Rhonelle à [[Maresches]]. C’est alors que York décide d’arrêter son avance avant la tombée de la nuit, ses troupes sont épuisées, son chef d’état major est légèrement blessé et puis la victoire leur est sûrement acquise, on peut attendre le lendemain pour attaquer [[Famars]].
 
Les troupes autrichiennes et anglaises sous les ordres du duc d’York se voient contraintes de contourner [[Artres]] et de passer la Rhonelle à [[Maresches]]. C’est alors que York décide d’arrêter son avance avant la tombée de la nuit, ses troupes sont épuisées, son chef d’état major est légèrement blessé et puis la victoire leur est sûrement acquise, on peut attendre le lendemain pour attaquer [[Famars]].
  
; 23 mai 1793 , 16H00 : Profitant de cette accalmie  le général Lamarche (Commandant de l’armée du Nord) rentre à Valenciennes et rencontre les commissaires du peuple et le général Ferrand (Commandant de la place de Valenciennes). Le constat est simple :il est impossible numériquement de tenir le camp de Famars, il faut sauver l’armée du Nord du désastre et par conséquent laisser Valenciennes à son sort.
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; 23 mai 1793, 16h00 : Profitant de cette accalmie  le général Lamarche (Commandant de l’armée du Nord) rentre à Valenciennes et rencontre les commissaires du peuple et le général Ferrand (Commandant de la place de Valenciennes). Le constat est simple :il est impossible numériquement de tenir le camp de Famars, il faut sauver l’armée du Nord du désastre et par conséquent laisser Valenciennes à son sort.
  
 
Il est certain que la ville sera investie ce soir ou demain matin. Ferrand obtient de Lamarche  un renfort de 17 bataillons mais pas les meilleurs. Il est décidé que l’armée du Nord se replie entre [[Bouchain]] et [[Cambrai]].
 
Il est certain que la ville sera investie ce soir ou demain matin. Ferrand obtient de Lamarche  un renfort de 17 bataillons mais pas les meilleurs. Il est décidé que l’armée du Nord se replie entre [[Bouchain]] et [[Cambrai]].
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L'[[écluse des repenties]] placée sur l’Escaut au pied de la citadelle, rénovées par Vauban lui semblent un bon moyen de retarder le siège  ceci avec l’appui de la porte d’eau de la [[tour de la Dodenne]] sur la [[Rhonelle]]. Mais l’eau ne monte pas assez vite, il apprend que les écluses sont en mauvais état, il fait planter des pieux pour les renforcer et combler les réparations avec les matériaux qu’il trouve, terre, pierres et même fumier. En 5 jours l’inondation sera à son niveau maximum.
 
L'[[écluse des repenties]] placée sur l’Escaut au pied de la citadelle, rénovées par Vauban lui semblent un bon moyen de retarder le siège  ceci avec l’appui de la porte d’eau de la [[tour de la Dodenne]] sur la [[Rhonelle]]. Mais l’eau ne monte pas assez vite, il apprend que les écluses sont en mauvais état, il fait planter des pieux pour les renforcer et combler les réparations avec les matériaux qu’il trouve, terre, pierres et même fumier. En 5 jours l’inondation sera à son niveau maximum.
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Le duc d'York positionne ses batteries, environ 400 bouches à feu, sur les hauteurs qui entourent Valenciennes, c’est-à-dire le Mont d’Anzin, le Roleur, le Mont Houy, les hauteurs de Trith. Et lance un feu continuel qui dura sans relâche 43 jours et 43 nuits tant sur les fortifications que sur la ville. La ville va subir le feu de 300 000 boulets, obus et bombes. Elle sera par moitié réduite en cendres et l’autre moitié très endommagée.
  
 
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; En savoir plus : http://hanwide.unblog.fr/2013/07/14/the-battle-of-famars/
 
; En savoir plus : http://hanwide.unblog.fr/2013/07/14/the-battle-of-famars/
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[[Catégorie:Bataille]]
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{{Patrimoine militaire}}

Version actuelle en date du 19 juin 2017 à 18:02

Il s’agit d’une bataille perdue à Famars par l’armée française du Nord le 23 mai 1793 face aux confédérés (Anglais, Autrichiens, Hollandais, Hanovriens, etc) lors de la défense de Valenciennes. Mais comme le dit l’adage : l’histoire est écrite par les vainqueurs, cette défaite a donc été vite oubliée. Sauf par les confédérés!

Les frontières du Nord 
Le nord de la France ne dispose pas de barrières naturelles, il a été de tout temps une terre d’invasion et d’occupation, le tracé de la frontière a toujours été très fluctuant. Les Nordistes ont été a différentes époques sous domination Autrichienne, Allemande, Espagnole au gré des invasions.(sans oublier toutes les invasions barbares du moyen âge). Au siècle précédent Louis XIV avait entrepris la prise de toutes les places fortes entre Dunkerque et les Ardennes. Après la prise rapide de la place forte de Valenciennes en 1677 (dont l’artisan était le génial Vauban), Louvois convainc le roi de créer ce que l’on appelle le «pré carré» constitué des 26 places fortes situées sur deux lignes le long de la nouvelle frontière.

En 1793, la première république vient d’être proclamée, les français ont guillotiné leur roi le 21 janvier, toute l’Europe des rois, princes, empereur s’inquiète et voudrait ramener à la raison ces français et leur république.

Le 1er février la convention républicaine déclare la guerre à l’Angleterre et aux provinces unies ce qui entraine en réaction la première coalition constituée des Britanniques, des Autrichiens, des Hollandais, des Russes, des Piémontais, des Sardes, des Prussiens, des Espagnols, des Siciliens. Bref toute l’Europe se dirige vers nos frontières.

Ainsi, 140 000 coalisés (Autrichiens, Hollandais, Anglais, Hanovriens) se dirigent vers le «pré carré». A leur tête le duc d’York et le prince de Saxe Cobourg ainsi que les généraux Clerfayt, Ferraris, Collorado qui se dirigent vers Valenciennes.

Devant eux l’armée du Nord qui ne dispose que de 40 000 hommes mal équipés et peu disciplinés.

Le siège de Valenciennes

Valenciennes-Carte siege 1793.jpg

Le Général Ferrand, (Jean Henri Bécays Ferrand de la Caussade) commandant de la place de Valenciennes rallie cette armée mal équipée, galvanise les hommes et place les troupes de Dumouriez à Marly-lez-Valenciennes, Aulnoy-lez-Valenciennes et sur le Mont-Houy à Famars. Il organise la défense de Valenciennes, rassemble et motive les déserteurs et les soldats de la garnison. Total 9500 hommes. Il fait rentrer rapidement les foins et les animaux, fait saisir les chevaux des particuliers pour tenir un siège.

Le 9 avril, les coalisés entrent sur le territoire Français et menacent Lille, Condé, Valenciennes et Maubeuge.

Le duc d'York installe son quartier général à Estreux (à l’Est de Valenciennes)

Ferraris, commandant des travaux de siège s’installe à Onnaing (au Nord de Valenciennes).

Les bois de Raismes, Hasnon, Vicoigne sont pris par les confédérés. Les camps de Bruille-Saint-Amand, Maulde, Saint-Amand-les-Eaux sont occupés. Un tiers de Valenciennes est déjà entouré par une circonvallation depuis le village de Saint-Saulve jusqu’à ceux de Trith-Saint-Léger, Fontenelles, le Préseau.

Aux environs du 1er mai 
(Campagnes de 1788-1793 par Antoine Henri baron de Jomini):
  • Le duc d'York se trouve à Tournai et Maulde
  • Les prussiens occupent Saint-Amand, Lescelle et Maulde
  • Le corps de Clairfayt came à leur gauche, entre Vicoigne et l'Escaut vers Escautpont
  • Le gros de l'armée impériale entre Onnaing et Saint-Saulve. La première ligne (Ferrari) se trouve entre Onnaing et rombues, la seconde ligne (Colloredo) plus loin vers Quarouble.
  • Le général Otto couvre le centre à Saint-Saulve, Estreux et Curgies
  • Le prince de Wurtemberg bloque Condé
  • Latour observe Maubeuge à Bettignies
  • Le prince de Reuss tient Bavay
Le 8 mai 
(1h du matin) Le duc d'York se déplace de Tournai à Maulde, pour y arriver vers 8h.
(4 bataillons de gardes, le bataillon Hanovrien et la cavalerie autrichienne)
Les prussiens du camps de Maulde se mettent en marche vers Vicoigne, via Saint-Amand.
Les combats débutent vers 9h
À 17h, les prussiens font demander du renfort au duc d'York
Le second régiment des gardes, le troisième, les grenadiers et l'infanterie légère sont immédiatement envoyés

Avec la mort du Général Dampierre Cliquez!, le commandement des armées françaises est donné au Général Lamarlière, celui-ci se retire rapidement vers Lille via Orchies.


Les confédérés reçoivent un renfort de 12 000 Hanovriens, l’attaque est fixée au 23 mai.

L'attaque du camps de Famars

Map of the Battle of Famars.jpg

Le gros de l’armée attaquera Famars, les autres corps se porteront sur Armentières, et Orchies. Les Prussiens attaqueront Hasnon, Clerfayt se portera sur Anzin, Colloredo fera diversion devant Valenciennes.

23 mai 1793 
02h00 du matin, dans le brouillard, les troupes de Cobourg et de York se dirigent vers Famars par l’Est mais se heurtent rapidement aux redoutes avancées d’Aulnoy sur l’autre rive de la Rhonelle. La forte résistance de l’artillerie française oblige Ferraris à faire appel aux 7 bataillons d’Abercromby. L’attaque dégénère rapidement en canonnade qui se poursuit jusqu’à la nuit et la prise de la position.

Simultanément les avant-gardes d’Anzin sont menacées par Clerfayt mais résistent.

Les troupes autrichiennes et anglaises sous les ordres du duc d’York se voient contraintes de contourner Artres et de passer la Rhonelle à Maresches. C’est alors que York décide d’arrêter son avance avant la tombée de la nuit, ses troupes sont épuisées, son chef d’état major est légèrement blessé et puis la victoire leur est sûrement acquise, on peut attendre le lendemain pour attaquer Famars.

23 mai 1793, 16h00 
Profitant de cette accalmie le général Lamarche (Commandant de l’armée du Nord) rentre à Valenciennes et rencontre les commissaires du peuple et le général Ferrand (Commandant de la place de Valenciennes). Le constat est simple :il est impossible numériquement de tenir le camp de Famars, il faut sauver l’armée du Nord du désastre et par conséquent laisser Valenciennes à son sort.

Il est certain que la ville sera investie ce soir ou demain matin. Ferrand obtient de Lamarche un renfort de 17 bataillons mais pas les meilleurs. Il est décidé que l’armée du Nord se replie entre Bouchain et Cambrai.

Nuit du 23 au 24 Mai
Les camps de Famars et d’Anzin sont évacués sans perte. York se réveille devant un camp vide et l’occupe.

La bataille de Famars est terminée, le siège de Valenciennes va pouvoir se poursuivre.

Le siège de Valenciennes, suite et fin

Le 24 mai Le général Ferrand décide, comme cela s’est produit à plusieurs reprises dans le passé d’inonder la campagne au Sud de Valenciennes. L’inondation du Nord de Valenciennes dépendant, elle, de Condé sur Escaut.

L'écluse des repenties placée sur l’Escaut au pied de la citadelle, rénovées par Vauban lui semblent un bon moyen de retarder le siège ceci avec l’appui de la porte d’eau de la tour de la Dodenne sur la Rhonelle. Mais l’eau ne monte pas assez vite, il apprend que les écluses sont en mauvais état, il fait planter des pieux pour les renforcer et combler les réparations avec les matériaux qu’il trouve, terre, pierres et même fumier. En 5 jours l’inondation sera à son niveau maximum.

Le duc d'York positionne ses batteries, environ 400 bouches à feu, sur les hauteurs qui entourent Valenciennes, c’est-à-dire le Mont d’Anzin, le Roleur, le Mont Houy, les hauteurs de Trith. Et lance un feu continuel qui dura sans relâche 43 jours et 43 nuits tant sur les fortifications que sur la ville. La ville va subir le feu de 300 000 boulets, obus et bombes. Elle sera par moitié réduite en cendres et l’autre moitié très endommagée.

En savoir plus 
http://hanwide.unblog.fr/2013/07/14/the-battle-of-famars/